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Tout d’abord, faisons un bref rappel… Qu’est-ce que le crowdfunding ?

Ni plus, ni moins (les puristes ne m’en voudront pas) que la collecte d’argent auprès de la foule. En français dans le texte, il s’agit de financement participatif.

Because we are fluent in english (juste ce qu’il faut, pas trop non plus), nous allons vous traduire au passage les principales formes en français.

Le principe étant posé, quelles sont les différentes formes ?

Soyons conscient que la forêt est vaste et qu’il y a presque autant de formes que de conceptions possibles de la finance participative.

Nous allons en isoler 3 grandes familles : le don, le prêt et l’investissement

 

  • Le don

Le don simple : tout est dans le nom. Les personnes contribuent volontairement à votre projet et n’en attendent rien, aucune rémunération ni contrepartie.

La seule solution pour leur faire plaisir est de faire en sorte que votre projet fonctionne…

 

Le don avec contrepartie : c’est l’incontournable du moment, de nombreuses plateformes vous proposent cette forme de don.

Le fonctionnement est simple : vous collectez des fonds pour un projet (entreprise, association, humanitaire…) et vous offrez une contrepartie dont la valeur marchande n’est en aucun cas semblable à leur don, sinon cela n’a aucun intérêt !

Notez que plus le don est important, plus la contrepartie devra l’être aussi.

Il s’agit donc d’une simple opération d’incitation, de « gratification morale ».

 

Le don d’argent de vos proches… aussi appelé Love Money

La Love Money, souvent utilisée pour financer des projets d’entreprises, permet de lever au mieux quelques milliers d’euros auprès des amis et de la famille.

Cela permet de lever l’un des obstacles les plus importants au moment de la création de l’entreprise : le financement.

La Love Money permet également de vérifier que les devoirs ont été bien faits (business plan, étude de marché…) et de recueillir les remarques et conseils des financeurs.

Cette solution peut s’avérer optimale pour des petits projets qui ne nécessitent pas des fonds importants au démarrage.

 

  • Le prêt… aussi appelé Crowdlending ou lending crowdfunding

Il s’agit de financer un projet de manière collégiale : la foule va littéralement financer l’entreprise, tout en se rémunérant et en rémunérant le risque.

Le crowdlending n’a donc rien à voir avec le financement participatif classique (du type don…) : il s’agit d’opérations financières risquées qui ont contraint le législateur à intervenir afin d’informer de manière officielle les prêteurs des risques qu’ils encourent.

Le plafond de 1000€/personne/projet sert de bouclier afin de limiter les risques et les pertes potentielles (et mécaniquement les responsabilités).

 

  • L’equity aussi appelé « investissement en capital »

L’effort ne porte pas sur du financement par don ou par prêt mais bien sur de la prise de parts ou d’actions dans les sociétés. Ces capitaux ainsi « prêtés » sont convertis en droits sociaux dans l’entreprise, donnant ainsi droit à tous les actionnaires d’avoir leur mot à dire lors des différentes assemblées qui se produiront au fur et à mesure de la vie de l’entreprise.

Rappelez-vous que plus il y a d’acteurs autour de la table, plus il est compliqué de faire avancer le navire. A l’inverse, un seul poids lourd au capital peut bloquer ou être effet moteur.

Ne vous lancez donc pas trop vite dans une telle forme de crowdfunding.

 

Mon avis sur la question…

D’expérience, le crowdfunding est souvent la solution de repli lorsque le projet paraît ne pas pouvoir aboutir auprès des banques et autres organismes de financement.

Pour autant et bien que je ne sois pas convaincu que ce soit LA solution, mais UNE solution. Le crowdfunding est, à mon sens, un sésame qui permet d’accéder à l’entreprenariat sans passer par les sentiers classiques, souvent épuisants et chronophages, de la recherche de fonds, au moment même où votre projet a besoin de vous plus que de l’argent.

 

Enfin, au moment où un texte prévoit la possibilité pour les banques de se renflouer grâce à du financement interne, à savoir nos noisettes durement accumulées pour financer nos vieux jours, une marge de la population pourrait être intéressée par une diversification de leur portefeuille d’épargne… Affaire à suivre !