Le growth hacking est un terme qui commence à faire parler de lui : Il s’agit littéralement d’un marketer « hacker de croissance ». Essayons de mieux comprendre et de voir à quoi cela correspond exactement !
Le growth hacking pour croître rapidement
J’aime ce terme car il correspond assez bien à un état d’esprit différent. D’un côté, il faut des compétences et des connaissances en marketing. De l’autre, l’envie de tenter des choses sans forcément toujours attendre un retour sur investissement certain.
Une véritable prise de risque (contrôlée) qui aboutit soit à un échec cuisant, soit à une belle réussite !
Cela nécessite de tester des choses, d’apprendre de nouvelles façons de faire voire même d’inventer de nouvelles méthodes pour trouver la croissance.
Le growth hacker est capable de rédiger des contenus impactant, « d’entrer dans la tête de ses clients », d’analyser les résultats de ses actions ou encore d’explorer de nouvelles façons de faire du marketing.
Mais en même temps…
N’est-ce pas un peu de la poudre aux yeux ? N’est-ce pas simplement un mot un peu à la mode pour décrire le marketing finalement ?
Lorsqu’en1995, avant l’arrivée de Google, je trompais les moteurs de recherche en mettant du texte transparent sur mes premiers sites internet, n’était-ce pas une forme de growth hacking par exemple ?
Le growth hacker en startup
Souvent, les startups n’ont pas les moyens d’utiliser les méthodes traditionnelles pour faire parler d’elles. Elles doivent donc avoir cet état d’esprit, et aller chercher la croissance là où elle se trouve. Un véritable exercice se met alors en place, une vraie culture de la croissance. L’imagination sera ici la force principale !
Et concrètement ?
Quelques exemples très parlant de « hacking de croissance » si je puis dire en français :
- Youtube qui a proposé rapidement la possibilité aux visiteurs de poster des vidéos Youtube directement sur leur site (la fonction embed). Cela a bosté le site de manière exponentielle !
- Linkedin est passé de 2 à 200 millions de comptes actifs sur son réseau social professionnel grâce à une technique toute simple : votre profil est souvent en première position sur votre nom sur Google et amène donc un trafic très important. A chaque fois que quelqu’un tape un « nom/prénom » sur Google, il a plus d’1 chance sur 2 de tomber sur un profil Linkedin comme le mien !
- Twitter, qui au départ avait du mal à retenir longtemps ses utilisateurs. Plutôt que de tenter d’en trouver de nouveaux via les méthodes classiques, ils ont étudié le comportement des utilisateurs qui restaient. Ils se sont vite rendus compte que ce qui retenait les utilisateurs, c’était surtout le faire de suivre les bonnes personnes, celles qui pouvaient vraiment les intéresser. Twitter a donc mis en place un système pour aider les nouveaux inscrits à trouver ces bonnes personnes pour eux. Depuis ce jour-là, la rétention de clients a été multiplié par 5 ! Suivez-moi ici sur Twitter.
- Youtube, tout le monde connaît aujourd’hui la plateforme vidéo racheté par Google. Au départ, ils ont littéralement hacké Myspace (qui était très populaire avant l’arrivée de Facebook). Ils proposaient aux abonnés de Myspace de mettre des vidéos Youtube sur leurs profils via un widget très simple à installer. Ils ont ainsi récupéré un trafic énorme via cette simple technique.
- Tim Ferriss, qui n’a pas hésité à offrir gratuitement son livre sur les réseaux de partage Bittorrent. Son livre a fait le tour du monde et il en a vendu un très grand nombre ensuite.
- Mailbox. Cette startup avait pour ambition de révolutionner l’email, rien que ça ! Pour faire parler d’elle, elle a lancé un système d’invitations avec une liste d’attente. Cette liste était tellement longue et énervante que tout le monde en parlait !
- Prismi et Wimi. Celui-ci, je le connais bien, puisque je l’ai mis en place. Le concept est simple : surfer sur le scandale PRISM (la NSA qui accède aux données stockées aux US et en profite pour espionner nos entreprises). Comment faire ? En créant un site satirique qui propose aux entreprises de déposer directement leurs données au Pentagone.
Le site est ici. Nous avons réalisé un joli coup de pub et récupéré un nombre important d’utilisateurs !
Les leviers du Growth hacker
Quelques exemples de leviers de growth hacker :
1/ Référencement naturel : utilisez les rich snippets.
2/ Publiez des articles de blog qui donneront envie aux autres de les partager (des likes, des images, du contenu intéressant…)
3/ Publiez des articles sur d’autres sites et blogs pour obtenir un peu de leur audience
4/ Partagez vos contenus sur les réseaux sociaux
5/ Testez vos « landing page » (les pages où vous envoyez vos visiteurs)
6/ Permettez aux utilisateurs de facilement intégrer vos contenus sur leur site ou blog.
7/ Faites comme Airbnb avec Craiglist, trouvez un moyen d’utiliser les sites des autres à votre avantage.
8/ Faites comme Klout, qui motive les gens à montrer leur niveau d’influence.
9/ Au départ, n’hésitez pas à faire croire que vous êtes gros, même si c’est faux
10/ Forcez les gens à partager. Comme dans l’exemple de ce jeu vidéo en ligne qui demandait un partage sur les réseaux pour accéder à un certain niveau.
11/ Automatisez certaines actions comme certains emails par exemple
12/ Contactez et parvenez à convaincre les influenceurs de parler de vous (les bloggueurs notamment)
13/ Utilisez Google Adwords !
14/ Utilisez le remarketing. En d’autres termes, affichez votre publicité auprès de personnes ayant déjà vu votre site web.
15/ Offrez des récompenses à vos membres qui en amènent d’autres.
16/ Parvenez à faire parler de vous sur de gros sites.
17/ Faites des partenariats intéressants.
18/ Faites en sorte qu’une célébrité dans votre milieu parle de vous d’elle-même
19/ Ayez un site rapide
20/ Utilisez la presse à votre avantage
21/ Trouvez l’effet « Whow » ! Ce moment ou un utilisateur se dit : « j’adore ce produit ou service parce que… »
Conférence pour adapter le growth hacking aux applications mobiles
Les growth hacking les plus connus
Hotmail et son fameux « PS : I love you. Get your free e-mail at Hotmail » à la fin de chaun de leurs emails lorsqu’ils ont lancé leur messagerie électronique.
Youtube qui vous propose depuis longtemps d’intégrer les vidéos directement sur votre site web.
Airbnb qui postait automatiquement les premières annonces d eleurs propriétaires sur un site à fort trafic, Craiglist.
Spotify qui a très tôt automatquemet publié sur le fil d’actualité Facebook de leurs utilisateurs la musique qu’ils étaient en train d’écouter.
Et nos politiques ?
Eux qui parlent de croissance en permanence, peut-être devraient-ils aussi devenir des growth hackers et penser différemment, n’est-ce pas ?
A vous de jouer !
PS : je vous offre les meilleurs tactiques de Growth haking et pour développer vos ventes et votre entreprise ici.
Perso tu me fais découvrir ce terme, je ne connaissais pas du tout. En fait c’est du marketing tradi marque et/ou produit non ?
Hello Pierre,
non, c’est une manière différente de faire parler d’un produit ou service, qui sort des sentiers battus !
Article très intéressant, je pense que le growth hacking va rapidement intéresser également les référenceurs dans leur travail, car finalement les deux vont un peu ensemble…