Dès qu’on parle de grands entrepreneurs, on pense souvent à Steve Jobs, Bill Gates ou encore Xavier Niel, des figures imposantes, des forces de la nature qui inspirent et intimident à la fois. Pourtant, nul besoin d’être un génie pour réussir, quels que soient notre personnalité et notre niveau d’études.
Les hyper ambitieux, les carriéristes et les bourreaux de travail ne sont pas les seuls à réussir en affaires. Au contraire, ce type de personnalités tend plutôt à éviter les risques liés à la création d’entreprise. Les meilleurs entrepreneurs ont en commun un certain nombre de caractéristiques qui les disposent à réussir dans leurs projets, et qui les différencient souvent des salariés :
- Ténacité
- Passion
- Tolérance à l’ambiguïté
- Vision
- Confiance en soi
- Flexibilité
- Créateur de ruptures
Sois déterminé
Devenir entrepreneur exige d’avoir de la détermination car il s’agit d’un parcours de longue haleine. Vous devez être persévérant, ne rien lâcher, faire fi de l’incertitude et des obstacles. Être entrepreneur, c’est échouer plusieurs fois par semaine. Le tout est de rebondir de ces échecs et de ne pas abandonner.
La passion est puissante
Un tel dévouement exige de la passion. Le moteur des créateurs d’entreprise n’est pas l’argent, c’est leur passion pour leur produit ou service, ou l’opportunité de résoudre un problème, de changer le monde. C’est ce qui permet de tenir malgré les difficultés.
Maîtrise de la peur et des risques
Savoir accepter la peur et l’incertitude devient ainsi une autre qualité essentielle. La peur (de l’humiliation, du manque d’argent, de la faillite…) est constamment présente, et savoir la contrôler et la dépasser est crucial. Pour survivre, le créateur d’entreprise doit s’adapter, suivre les évolutions du produit ou du marché, tout en demeurant fidèle à sa vision. Il développe cette capacité particulière à identifier et à exploiter des opportunités, des niches jusque-là ignorées. Ainsi, non seulement il suit le marché, mais il parvient à l’anticiper. Dans cette démarche essentiellement solitaire, l’entrepreneur doit disposer d’une bonne dose de confiance en soi et ignorer les détracteurs.
Le goût de la rupture
Enfin, l’entrepreneur créé des ruptures, va contre l’ordre établi, réalise des actions non conventionnelles. Le simple fait de créer son entreprise est déjà en soi un acte extraordinaire puisque seule une faible minorité de la population le fait.
Et vous, est-ce que vous pensez réunir ces traits ? Parlons-en dans les commentaires ci-dessous !
Pour aller plus loin
direction cet article complet
Yop !
Je très déçu par ce billet, oui, vraiment.
Je note avec horreur que pas une seule fois, non pas une seule toute petite fois tu ne parles de l’appât du gain !
De qui se moque-t-on ?! Un vrai web entrepreneur, un vrai blogueur professionnel, c’est l’oseille qui le motive, l’odeur de l’argent, tel l’odeur du sang qui agite le requin. Pfff….
Trêve de plaisanteries, tu parles de « solitaire ». Pour le coup, je ne suis pas d’accord. Pour deux raisons.
La première, c’est que sans un support familiale, ou d’amis très proche, il est très délicat d’arriver à ses fins.
La seconde, c’est le réseau. Sans réseau, point de salut. Tu auras beau avoir la meilleure idée du monde, si tu n’as personnes autour de toi, ton idée n’iras pas bien loin.
Pour les aspects psychologique, je suis en phase avec toi.
Hello Stéphane,
et non, pas d’appât du gain ici 😉
Pour la partie solitaire, je suis le premier à en parler dans mon livre. Bien sûr qu’il faut s’entourer, c’est crucial.
C’est souvent dans la vision que l’on est solitaire, dans l’adversité. Je pensais plus à « solitaire » dans le sens seul (ou à 2, 3 ou 4) contre « tous » 😉
Yop ! Bah tu vois, je ne dirais pas « contre tous », mais « avec ». La posture « moi (et les autres) contre le monde », j’ai pas mal expérimenté. Et le résultat n’est pas convaincant.
En revanche, tout en gardant cette volonté de fer et cette envie de croire à un projet, le fait de me tourner vers « le monde » m’a permis de me poser, de me tranquilliser et d’être plus optimiste, donc, plus constructif.
C’est un simple tournure de phrase. Dans l’esprit, c’est un changement net d’attitude.
Bon, c’est valable pour moi, l’est-ce pour d’autres, à voir.
On est d’accord sur le fond, j’ai peut-être mal exprimé ma pensée ;).
Je suis moi-même beaucoup plus ouvert qu’il y a quelques temps, et on se sent bien mieux !
Je pense qu’une des principales qualités est la réflexion. De nos jours, de nombreux entrepreneurs agissent rapidement et sans réfléchir. Ils pensent que travailler énormément et passer le maximum de temps sur leur projet va leur permettre de réussir. Mais bien souvent, il est intéressant de prendre du recul et d’étudier calmement à la situation.
Erwan.
Bonjour Erwan,
je suis 1000% d’accord !
Je le dis souvent dans l’espace coworking que je fréquente : « sortez le nez de votre ordi et venez discuter de votre projet avec les gens présents sur place, c’est le but et cela vous aidera à progresser bien plus vite ! »
Je n’aurais pas dit mieux Rémy, c’est d’ailleurs peu ou prou ce que je dis dans mon commentaire sur l’article d’hier.
Je voudrais rebondir sur ce qu’a dit Stef ironiquement à propos des webentrepreneurs: je saisis bien que le propos est ici dénonciateur de certains professionnels du web (où il y a des requins comme dans n’importe quel autre sphère pro).
Mis à part le côté dénigrant, un web entrepreneur est entrepreneur, donc cherche à faire de l’oseille, d’abord pour vivre et surtout faire croître son business comme tout patron de boîte.
Il se peut également que des personnes salariées se sentent sous payées et pour mieux valoriser leurs compétences, décident de monter leur propre affaire, comme moi.
En gros, mon propos est le suivant: on doit décider de monter son business avec pour objectif de « faire de l’oseille », même si, j’en conviens, cela ne doit pas être la seule et unique des motivations.
A titre personnel, si le premier de mes objectifs, c’est la passion et une volonté de changer le monde comme le dit l’article, je me lance en ce moment avec cet objectif de gagner du « blé », celui que le salariat ne permet plus de gagner.
Et je n’y vois aucun mal.
Mais peut-être que je me trompe?
J’attends vos retours avec impatience!
Hello Yannis,
bien sûr que gagner de l’argent est important, mais c’est plus la conséquence de ton travail en fait, c’est comme cela que je le vois.
Il arrive que des gens soient obnubilés par le cash, et fassent donc passer l’intérêt de leurs clients et le travail bien fait après l’argent.
Ces entrepreneurs-là se sont trompé de voie alors!
Il y a des façons plus simples de faire du cash
Salut Yannis,
Bien sûr que nous sommes là pour gagner de l’argent, on ne va pas se mentir.
Mais il y’a gagner de l’argent, et « faire du blé ».
Dans mon esprit de moi même, « faire du blé », c’est déjà moins noble, implique un certain manque de moralité, etc.
C’est tout cela que je dénigre oui. J’ai envie de gagner de l’argent, cela sous entends que j’ai envie de bosser, me défoncer pour mes clients, et pas simplement leur vendre ma sauce à n’importe quel prix juste pour faire du blé.
Par écrit, c’est de la sémantique, dans les faits, c’est la traduction d’une attitude : business durable ou « one shot » ?
One shot, ok, c’est un max de blé en peu de temps. Et après ?
Entreprendre, pour moi, c’est une implication du long terme. Faire du blé, pas vraiment, c’est avant tout une notion de rentabilité maximum en minimum de temps. A cela, je n’adhère pas vraiment, voir pas du tout.
Donc, oui, nous partons tous à l’aventure pour gagner notre vie, et le mieux possible. A n’importe quel prix ? Est-ce qu’entreprendre c’est faire fi de la morale, de nos valeurs ?
Tout le monde se plaint des traders et consort, et que fait-on à notre niveau ? Pareil. Bon, bah si personnes, ou peu de gens, veulent comprendre que le fric, pour le fric, à part conduire dans un mur, ça ne fait pas grand chose… Bah on se retrouvera pour discuter après avoir pris le mur en pleine gueule ^^
Mais oui, on est là pour gagner des sous ((:
Merci pour ces précisions Stef!
Je me doutais bien que nous avions le même point de vue au final,et avec ta réponse , tout est clair comme de l’eau de roche.
Et si on utilisait un nouveau vocabulaire pour bien les différencier?
Que diriez-vous de web entrepreneurs pour parler des « long term bosses » et de web profiteurs pour les « one shot guys »?
Y’a déjà un nom pour eux : les vendeurs de rêves.
Je travaille depuis un moment sur l’identification des traits de personnalité et des capacités nécessaires aux entrepreneurs afin d’aider des VCs dans leurs investissements.
Il y a 3 groupes d’entrepreneurs : ceux qui font tourner un business qui va s’écrouler dans les 6 prochains mois, ceux qui gèrent une entreprise avec une croissance linéaire et les derniers qui montent une activité avec croissance exponentielle, qui sont les seuls sur lesquels on veut investir.
Sur cette dernière catégorie, je note une très faible empathie générale, même s’ils peuvent jouer un rôle différent en société, et une intelligence fluide très élevée.
Très intéressant, merci !
Qu’appelez-vous de l’intelligence fluide ?
Je n’aurais pas cru pour le manque d’empathie, comment l’expliquez-vous ?
L’Intelligence fluide est un des facteurs de l’intelligence générale, l’autre étant l’intelligence cristallisée, issue du modèle de Cattell : il s’agit de la capacité de raisonnement abstrait, indépendamment des connaissances acquises.
Pour précisez les choses, le manque d’empathie est plutôt un score faible sur « Agreeableness » http://en.wikipedia.org/wiki/Agreeableness . Je ne me risquerais pas à proposer une source causale à cette corrélation.
Le contexte est particulier, car dans mon analyse, la qualité d’un entrepreneur est évaluée par le montant absolu des fonds qu’il lève, ainsi que par la différence du montant des levées de fonds divisée par le nombre de mois entre ces 2 levées de fond.
Passionnant, un GRAND merci pour les infos 😉
Je te rejoins sur tous ces points. Notamment sur la maitrise de la peur et le gout pour la rupture car si on a pas au minimum ces 2 qualités on ne pourra jamais décrocher du confort du salariat vers l’incertitude de l’entrepreneuriat.
Salut Rémy,
Premièrement, je ne suis pas d’accord avec toi sur la notion de risque.
Je pense qu’il faut être capable de savoir maîtriser le risque de son projet. Par exemple, si on souhaite monter son entreprise, on peut mettre de côté une somme d’argent pour faire face aux manque de liquidité quand l’entreprise n’aura pas encore pris son envol.
Mais si on travaille et qu’on voit que notre projet n’aboutit pas, il faut commencer à réorienter sa stratégie.
Et c’est là où je suis d’accord avec ton point d’être déterminé et persévérant.
Mais il faut savoir se remettre en question!
Mon projet de création d’entreprise va contre l’ordre établi, parce que j’ai 57 ans, que j’ai abandonné un bon job bien rémunéré, parce que je devrais plutôt penser à ma retraite, et bien non je vais à l’encontre de tout cela, je vais créer mon entreprise, il faudra juste me démarquer des autres déjà présents, merci, vos articles me permettent de penser que je suis sur la bonne voie.
Il faut avoir des doutes parfois, être trop sûr n’est pas bon non plus. Enfin, pour mon projet j’ai prévu un plan B au cas où….donc pas trop de risques.