L’actualité en fait état régulièrement : certaines entreprises n’hésitent pas à délocaliser leurs usines à l’étranger pour maximiser leurs profits (et d’autres meurent faute de commande ou à cause d’une mauvaise stratégie). Pourtant, certains salariés se battent pour maintenir une activité sur leur ancien lieu de travail, et n’hésitent pas à créer des coopératives pour tenter l’aventure.
Certaines échouent, d’autres réussissent, mais les histoires qu’elles tentent d’écrire sont toujours intéressantes et courageuses.
Se retrouver de l’autre côté de la barrière…
En France, nous avons la fâcheuse tendance à opposer les salariés et les entrepreneurs. Les exemples ne manquent pas, comme la récente sortie de Macron sur les plus grandes difficultés éprouvées par les entrepreneurs par rapport aux salariés (je le trouve intéressant d’habitude, mais sur ce point précis, je trouve cela absurde, tout dépend des situations…).
Lorsque ces ex-employés, souvent de grandes sociétés, se retrouvent licenciés, ils tentent parfois de se regrouper pour lancer leur propre entreprise sur les gravats de l’ancienne activité : via les coopératives (SCOP).
2 exemples récents me viennent en tête : Lejaby et 1336.
Lejaby et « les atelières »
Lejaby, une maison très connue de la lingerie française est en grande difficultés. Les couturières, qui fabriquaient les produits, ont tenté l’aventure et ont malheureusement échoué en 2015 : pas assez de commandes pour relancer la machine.
Pas facile de relancer une activité textile en France, c’est certain. Seul le haut de gamme parvient à s’en sortir et avec peu d’élus.
L’entreprise a été reprise et tente un renouveau actuellement, à suivre…
1336 : le thé Made in France
Lorsqu’Unilever annonce à ses salariés français qu’ils souhaitent délocaliser la production de ses sachets de thé en Pologne, c’est la douche froide.
Le choix est très simple : licenciement ou partir s’installer en Pologne.
Les salariés refusent de partir et le bras de fer commence.
Ils se sont battus pendant 4 ans (1336 jours précisément) pour faire financer leur projet de reprise par la multinationale. Le résultat est une coopérative qui a réussi, pour le moment, ses premières ventes grâce à une levée de fonds participative réussie !
Leurs produits sont maintenant en test dans plusieurs grands magasins, bonne chance à eux et plus d’infos ici !
Coup de chapeau !
Je voulais tirer un coup de chapeau à ces personnes qui luttent contre la fatalité et n’hésitent pas à prendre des risques.
Pour moi, les entrepreneurs et les salariés devraient être plus proches, et moins stigmatisés.
Il y a une grosse différence entre les entrepreneurs, ceux qui mettent les mains dans le cambouis, et certains chefs d’entreprise, qui ne pensent qu’à l’argent.
Pour moi, pas d’entreprises sans entrepreneurs et excellents salariés. Sans une équipe soudée et qui va dans le même sens !
D’autres exemples de SCOP ?
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