Nouveau : Doublez votre chiffre d'affaires grâce à l'intelligence artificielle

 

  • Paniquez pendant 10 secondes. Arrêtez quand vous êtes tout blanc.
  • Une fois votre tête montée en neige, incorporez-la délicatement dans la réflexion. Attention, fragile !
  • Une fois la tête homogène, laissez reposer et lisez la suite…

 

Face au déficit de trésorerie, il est indispensable d’identifier la cause.

Est-ce ?

  • Le train de vie de l’entreprise (trop de charges, salaires trop importants…)
  • Le Business Model n’est pas rentable
  • Les investissements ont été en hausse

 

Une fois que vous aurez répondu à ces questions, questionnez-vous sur les points suivants :

  • Avez-vous prévu un financement court terme (découvert autorisé) ?
  • Avez-vous déjà sollicité la banque pour du financement moyen/long terme ?
  • Avez-vous la possibilité d’externaliser tout ou partie de vos charges ?

 

Le train de vie de votre entreprise commence à lui peser ?

Faute de pouvoir faire augmenter suffisamment le chiffre d’affaires (mais surtout la marge nette sur vos prestations), vous allez devoir commencer à penser sérieusement aux coupes claires à réaliser : licenciements (économiques ou non), dénicher des locaux plus petits pour diminuer le loyer (si tant est que vous puissiez vous délester du bail en cours…), limiter les dépenses au maximum (internaliser certaines dépenses sans augmenter la masse salariale) etc.

 

Le Business Model n’est pas rentable :

J’ai envie de vous dire : Aïe Aïe Aïe (sauf si vous êtes une startup appelée à décoller).

C’est votre entreprise entière qui est structurellement déficitaire.

Si vous êtes une startup, il va être temps de songer sérieusement à une levée de fonds (lire l’article sur le sujet) ou à trouver des financements bancaires.

 

Les Investissements ont été en hausse :

Pensez que des investissements matériels, ça se finance. Vous n’êtes pas tenus de mobiliser toute votre trésorerie pour les financer.
Dans certains cas de figure, vous pouvez faire appel aux banques, mais aussi aux réseaux de financements solidaires (France Active, Initiative France, Réseau Entreprendre…).
Ne paniquez pas spécialement. Ces dépenses sont passagères et votre chiffre d’affaires devrait vous permettre de passer le cap.

Si, par contre, vous y avez englouti toute votre trésorerie et que vous êtes dans l’impossibilité de faire face aux salaires, au paiement de la TVA, il va falloir vous préparer à passer quelques nuits blanches…

 

Face à ces 3 cas de figure, somme toute plutôt classiques, peuvent se greffer plusieurs réactions du chef d’entreprise :

Si vous n’avez pas effectué de demande pour du financement court terme (découvert autorisé), anticipez autant que faire se peut.

Pourquoi ? Gardez toujours à l’esprit qu’on ne peut négocier des choses que lorsque tout va bien. En d’autres termes, c’est quand l’entreprise dispose d’une trésorerie qu’il faut penser au jour où elle n’en aura pas. L’accord de la banque n’en sera que plus facile.

 

Avez-vous pensé qu’il vous était possible d’externaliser certaines missions afin de limiter les charges sociales ? Attention toutefois à ne pas dévaloriser la fonction et donc à produire un travail qui sera d’une qualité moindre (avoir un Community Manager dans une agence spécialisée plutôt que d’un salarié…) ou bien sous-traiter certaines opérations.

Cette sous-traitance pourra être effectuée par des anciens salariés (dans la triste éventualité où vous devriez vous en séparer).
Attention, cela ne doit être en aucun cas un contrat de travail déguisé !

Conseil personnel à l’attention de tout entrepreneur : la politique de l’autruche ne fonctionne pas. Si vous rencontrez une difficulté de paiement avec un fournisseur, allez vers lui avant qu’il aille vers vous. C’est comme le contrôleur SNCF, ça fait toujours moins mal de se manifester auprès de lui avant qu’il ne vous trouve sans titre de transport.

Si vous rencontrez un problème de délai de paiement, pensez aux diverses solutions d’affacturage, qui vous permettent en général d’obtenir 80% du montant de la facture immédiatement. Consultez votre banque pour connaître les modalités financières.

Anticipez, anticipez, anticipez.

Dans l’éventualité où ces possibilités ne s’envisagent pas, il existe des solutions plus ou moins draconiennes…

  • La mise en sommeil de l’entreprise

Elle consiste à laisse l’entreprise sans activité pendant une période maximale de 2 ans pour une société et 1 an pour un entrepreneur individuel.

Il ne vous sera pas possible de réaliser d’encaissement durant cette période.

Avantage : cela vous permet de tout mettre à plat pour mieux repartir, peut-être avec de nouveaux clients, de nouveaux partenaires… On recule pour mieux transformer l’essai.

Attention toutefois, pour les gérants majoritaires dépendant du RSI, les cotisations restent dues !

  • La sauvegarde

Votre entreprise va mal mais n’est pas en état de cessation de paiement : vous avez la possibilité de demander à être « mis sous cloche » par le tribunal de commerce et ce afin de vous aider à surmonter les périodes difficiles financièrement. L’objectif est la poursuite de l’activité tout en apurant le passif de l’entreprise.

  • Le redressement

Votre entreprise va mal, très mal, et se trouve en état de cessation de paiement.

L’objectif est là aussi de poursuivre l’activité et d’apurer le passif.

  • La liquidation

Etape ultime, quand il apparaît que l’activité est interrompue et qu’il va être difficile de repartir. L’entreprise se trouve par ailleurs en état de cessation de paiement également.

On dit alors que la situation est irrémédiablement compromise.

Ces 3 dernières possibilités sont des procédures collectives. Cela consiste à place sous contrôle judiciaire l’entreprise en difficulté.

La logique des 2 premières est de protéger l’activité, la dernière est une façon de limiter la casse.

Quoi qu’il en soit, l’entrepreneur ne doit jamais laisser de côté sa gestion et encore moins la gestion de sa trésorerie. D’où l’importance du business plan, qui est votre feuille de route.

Vous disposez (sauf circonstances très exceptionnelles) de la possibilité de prévoir les difficultés de trésorerie.

Sachez également que votre expert-comptable peut vous produire mensuellement un tableau de bord de votre activité. Appuyez-vous sur ses conseils (vous payez pour !) afin de voir venir et de mettre la société à l’abri le plus rapidement possible.

La plupart des problèmes de trésorerie peuvent être résolus avant même leur survenance, à moins que ce soit votre Business Model entier qui soit problématique, auquel cas ce n’est plus le même débat.

 

Anticipez, anticipez, anticipez.