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Cette citation de Léonard de Vinci m’a semblé pertinente ! Rémy dans son MSB Show 50 nous explique que le doute et la peur font partie de l’aventure entrepreneuriale et que ces sentiments peuvent être un formidable moteur au lieu d’être un frein. Car le doute permet de rester les pieds « sur terre » et surtout de faire fonctionner son cerveau sans y mettre trop d’égo ; car l’égo c’est votre pire ennemi. C’est d’ailleurs lorsqu’on arrête de douter que l’on fait des erreurs.

 

Quand Napoléon a arrêté de douter, ça a donné Waterloo

Entreprendre n’est pas une guerre, soit ! Néanmoins, cela reste une véritable bataille qui implique courage, imagination et opiniâtreté. Douter est normal, et c’est ce qui vous permet de trouver des solutions nouvelles et de réfléchir avant d’agir. La bataille de Waterloo illustre très bien d’ailleurs le fait que, dès que le doute n’est plus là, dès que l’ego est trop fort, on fait des erreurs qui peuvent être « fatales ».

Rappel des faits historiques

En juin 1815 Napoléon 1er avec sa grande armée perd la bataille de Waterloo face aux armées Anglo-Prussiennes. Nos amis outre-Manche célèbrent d’ailleurs encore ce glorieux événement qui sonna le glas de la toute puissance de l’empire napoléonien.

 

D’aucun auront une analyse militaire et nous expliqueront que ce fût à cause de mauvaises transmissions, ou d’ambiguïté dans les ordres, ou encore, des généraux n’ayant pas « écouté » les directives du « grand général ». Pourtant ce qui a perdu la grande armée et surtout Napoléon, c’est son égo, son manque de doute.

Cet homme, considéré encore aujourd’hui comme l’un des plus grands stratèges de l’histoire, avait perdu ses doutes ce jour-là.

Persuadé qu’il était invincible (il venait de reprendre le pouvoir en France), il sous-estime ses adversaires, ne tient pas compte des renseignements donnés par ses officiers et met du temps à donner les ordres à ses généraux, conduisant ainsi à une débâcle telle, que quelque jours plus tard il est destitué et exilé.

Ce qui a fait l’aura de Napoléon 1er c’est d’abord son inventivité dans ses stratégies de bataille. Ce « petit corse » n’était pas aimé de tous. Le doute l’envahissait régulièrement, le poussant dans ses derniers retranchements parfois, mais lui permettant de réfléchir de manière innovante.

 

Un autre exemple criant : Homejoy

Fondée en 2010, cette start-up mettant en contact des professionnels du ménage avec des clients, a levé en 2013 plus de 35 millions d’euros par le biais, notamment, de Google Ventures. Pourtant cette réussite retentissante s’est brutalement arrêtée en 2015, et ce pour plusieurs raisons.

En premier lieu, la stratégie d’acquisition constante de nouveaux clients au lieu de fidéliser les acquis. La société n’avait que 15% de taux de rétention, et du coup, c’était une course constante impliquant des investissements faramineux en termes de communication puisque c’est un budget de 19 millions de dollars qui y a été consacré.

Ensuite, comme UBER, la société n’employait que des indépendants, sans se soucier de leur expérience, et de leur qualité de prestations… Les relations avec les « employés » se sont donc au fur et à mesure dégradés, amenant à 4 procédures à l’encontre de la fondatrice, sonnant ainsi le glas de l’entreprise qui était déjà fortement déficitaire.

Mais la plus grosse erreur a été de déployer la start-up à l’international au lieu d’asseoir l’activité au US, ce qui a amené très rapidement l’entreprise à être déficitaire. La co-fondatrice, Aadon Cheung, considérant que la levée de fonds pouvaient lui permettre de « tout faire », décida de déployer le service dans 30 villes en près de 6 mois en s’appuyant, non pas sur des ressources locales, mais sur des réseaux comme Groupon.

La chute brutale…

Les conséquences de cette précipitation n’ont pas attendu pour se faire sentir. En effet, les plateformes comme Groupon concernent un public de « chasseurs de prix », lesquels ne refaisaient donc jamais appel à la plateforme une fois le service utilisé, et l’entreprise perdait environ 12 dollars à chaque commande !

Il est clair que l’élément déclencheur de cet échec a été la levée de fonds, donnant ainsi l’impression aux fondateurs que tout était permis et leur faisant oublier toute notion de prudence. Là encore, l’absence de doute et l’égo ont été des éléments menant à la perte d’une belle pépite !

 

Rester serein tout en doutant, mettre l’égo de côté pour être à l’écoute

Alors bien sûr je ne vous dis pas de douter constamment, de tout et de tout le monde ! Cependant, il faut savoir douter pour apprendre, il faut savoir écouter pour pouvoir évoluer, il faut savoir rester humble pour avancer.

Les doutes, les peurs, vous permettront d’être prudents, de bien analyser avant d’agir, de pouvoir imaginer d’autres façons de faire, et pourront ainsi devenir vos meilleurs alliés pour réussir.

On a toujours tendance à penser que notre idée est LA bonne idée, et je rencontre beaucoup d’entrepreneurs sollicitant mes conseils, qui n’acceptent pas mon analyse, parfois mes critiques ou mes alertes, me rétorquant : « je suis sûr que j’ai raison, je n’en ai aucun doute » ; combien même je leur amène des éléments factuels pour étayer mon propos. Et malheureusement, souvent, je constate après quelques mois, que les projets n’ont pu aboutir…

Osez douter !

Alors, n’ayez pas peur de douter, posez vous sans cesse des questions, écoutez les critiques (surtout si négatives), soyez ouverts, et vous ne pourrez que réussir !

Rendez-vous lundi pour le prohain MSB show !