C’est l’histoire de Katia et de son salon de thé…
Je m’appelle Katia, j’ai 43 ans.
Après un bac A (Histoire des Arts /Arts Plastiques), j’ai fait une fac d’anglais et ai passé un BTS Tourisme-Loisirs avec succès.
Quelle belle découverte !
L’animation, le guidage m’ont plu particulièrement. Un mélange de travail d’équipe où chacun se doit d’être diplomate, rigoureux et minutieux. Il est important d’être organisé et curieux. Il faut apprendre à identifier les atouts d’une ville, d’un site pour ensuite pouvoir les promouvoir. J’ai croisé beaucoup de personnes.
Ces rencontres m’ont fait prendre conscience à quel point j’aime le contact et les gens!
En 2003, David et moi, nous nous marrions et achetons une maison !
Comme j’ai l’habitude de le dire « Au fond du jardin, il y avait une maisonnette ». Nous l’avons d’abord louée à des étudiants : plus simple, moins onéreux !
Dans mon métier, je suis amenée à travailler avec les hébergeurs. Et, l’idée germait, l’envie se faisait sentir… J’en ai souvent parlé à David… Jusqu’à ce qu’en 2009, il dise oui !
L’aventure commence
Branle-bas de combat, je voulais une Maison d’Hôtes… Non pas un gîte ou un meublé à louer à la semaine mais quelque chose qui me permettrait de rencontrer les gens. Les accueillir, leur faire découvrir le patrimoine limousin. Je souhaitais également leur faire connaître notre gastronomie à travers les petits déjeuners.
Après les travaux, j’ai ouvert en juin. Sur 35 m² : une chambre deux personnes, une salle de séjour, une salle d’eau et une kitchenette. J’ai essayé de faire un petit nid où les locataires pourraient faire une pause lors de leur trajet vers le sud, pourraient trouver le calme s’ils venaient travailler à Limoges ou encore s’installer dans un lieu confortable pour prendre quelque repos pendant leur découverte de la ville.
Cette activité est prenante et demande beaucoup de travail. De la présence mais également du sérieux dans la promotion et dans la prise des contacts.
Néanmoins, je me suis lancée ! J’adore faire cela… Et les gens sont formidables. Les échanges sont très agréables. J’ai reçu des américains, mexicains, des anglais, des belges, hollandais, allemands. Des français aussi !
J’aime à leur cuisiner, Burgous, crêpes, clafoutis et autres friandises. Je les accueille et nous discutons un moment. Ce qui est important, c’est de faire les choses avec le cœur et je m’y applique depuis une dizaine d’années, maintenant.
L’Angleterre
Ce que je ne vous ai pas encore dit, c’est que mes études d’anglais m’ont permis de découvrir une culture dans laquelle je me reconnaît à bien des égards… J’entends déjà les « Ho » ! Cependant, la culture britannique est si riche. Elle ne s’arrête pas aux vêtements en tweed ou costumes trois-pièces à fines rayures, aux chapeaux melon et aux parapluies noirs avec une canne et un journal rose roulé sous l’ aisselle gauche !
Non, la culture britannique, c’est de l’autodérision imperturbable, ce sont les coutumes et les traditions qu’il faut garder : les boîtes aux lettres rouge vif, le manteau pour hommes avec une capuche et des boutons en bois, une pinte comme mesure de liquide, des haies vertes de troènes, le Stade de Wembley et les bottes en caoutchouc.
C’est aussi un optimisme à tout épreuve, cette façon de voir les choses du bon côté : « Every cloud has its silver lining » : « Chaque nuage a son bord argenté » !
J’aime cela, que voulez-vous ! Êtes-vous déjà allés à Kew Garden : les jardins royaux au sud de Londres ? Il y a là-bas deux établissements sensationnels ! Un empli de pâtisseries en tout genre et l’autre est une tarterie avec des mélanges aussi curieux que délicieux et un décor « so British » ! Des fleurs, des portrait de la Reine, du rétro et des rideaux… Peut-être tout cela est un peu trop !
Bref, en 1995 lorsque je mets les pieds en Angleterre pour la première fois, je suis frappée par cet univers et enthousiasmée par toute la variété de biscuits que l’on trouve en Grande Bretagne.
Si, si ! Ce n’est pas ici que je vous ferai la leçon mais renseignez-vous, de Grâce !
Depuis longtemps, je cuisine toutes ces gourmandises : le scone, le pudding, les shortbreads, les muffins, le Victoria Sponge, le carrot cake et bien d’autres encore…
Je ne cuisine pas que les gourmandises anglaises, d’ailleurs : un bon fondant au chocolat ou un Petit Beurre trempé dans un chocolat chaud… Misère, quel délice ! J’aime à faire partager toutes mes pâtisseries. Je les prépare pour les locataires de la Maison d’Hôtes, pour ma famille, mes amis… J’aime à mettre les petits plats dans les grands : biscuits maison, boissons bien sélectionnées, belle porcelaine. Le tout dans un environnement cosy et tranquille où raisonne quelques notes de Blues, de Jazz venus du Sud des États-Unis, un autre de mes centres d’intérêt.
Racontée comme cela, mon histoire ne valait-elle pas qu’on y inscrive un Salon de Thé ?
Et bien, vous savez quoi ?
Le salon de thé est arrivé !
Cette nouvelle aventure a bel et bien commencée et le Salon de Thé de l’Éphémère ouvre tous les mercredis et samedis de 14h00 à 17h30. J’y sers des cookies, des moelleux, des fondants aux chocolat… Que des gourmandises faites Maison !
Ainsi, n’hésitez pas… Je serai heureuse de vous accueillir.
Petite histoire du salon de thé
C’est mercredi 15 juillet que le Salon de Thé de l’Éphémère a ouvert ses portes. Le ciel était nuageux mais tout était fin prêt : au jardin, les tables et les parasols, les fleurs et le potager… Les papillons volaient et les bourdons bourdonnais dans les lavandes.
Au fond de l’allée, une porte ouverte donne sur la salle aménagée de quatre espaces bien distincts : une vieille table de salle à manger est installée sur la gauche, à droite la table ronde, en bois : c’est celle de nos grand-mères. Puis, un espace salon : banquette, fauteuil Maurice et transistors anciens en guise de table basse. De l’autre côté, un petit coin pour deux avec le banc en travers de chemin de fer recouvert de coussins bien moelleux !
Un univers cosy et tranquille où l’on peut découvrir les œuvres de porcelaine et d’argile créées par la céramiste Anne Merlet ou encore de beaux et curieux souvenirs de Pointe-à-Pitre ou de Londres. Un endroit qu’il faut découvrir, c’est certain !
A la carte que des produits maison pâtissés le matin même : moelleux, fondant au chocolat, petits beurres, briochettes accompagnées de chocolat ou de confiture, cookies : de quoi faire plaisir aux grands comme aux petits. Pour les boissons, ce sont également des produits sélectionnés avec soin qui sont mis à la carte : thés noirs ou verts, tisanes venues des plantes du jardin, chocolat chaud, jus de fruits frais…
C’est le salon de thé des délices sans nul doute !
Mais que de questionnements pour monter cette petite affaire !
Des questionnements ?
Vais-je y arriver ?
Est-ce possible ?
Non ! Ce ne sont pas ces questions qui me viennent en tête…
Vais-je y arriver ? Bien sûr que oui : je m’en donne les moyens.
Est-ce possible ? Et pourquoi pas !
Non, les questions qui apparaissent sont plutôt : mon concept va t-il plaire ?
Vais-je toucher les gens avec ma sensibilité et ce pourquoi mon projet est né ?
Vais-je avoir assez de compétences pour développer mon concept et le faire connaître ?
Serai-je assez persuasive pour que les gens me suivent ?
J’ai l’habitude de dire que lorsqu’on fait les choses avec bienveillance et avec le cœur, tout va… Et je m’y applique ! Je souhaite alors que les difficultés d’un engagement comme l’ouverture d’un salon de thé se dissipent petit peu par petit peu et que le chemin soit paisible.
Que de choses à penser pour qu’une communauté pense à vous !
Ainsi, ce point est comme je l’ai noté plus haut un de mes questionnements… Comment se faire connaître ?
Je ne suis pas une personne intéressée par les écrans, le virtuel, le digital… Je n’ai même pas de télévision à la maison. Je n’ai aucune espèce de sympathie pour ces technologies ni aucune déduction pour leur mode de fonctionnement… Nous vivons notre vie chacun de notre côté et cela me va bien !
Sauf que…
Je suis bonne élève… Je tente de faire parler de la Maison d’Hôtes et du Salon de Thé.
J’utilise les réseaux sociaux et un site internet. Cependant, mes démarches ne sont pas toujours à la hauteur du temps passé ! Je me forme (notamment ici) et reste ouverte à tout ce qui me paraît comme important en la matière…
Je fais également un large travail de communication via les médias presse, télé et radio locales. J’y suis beaucoup plus à mon aise !
Je mets donc du cœur à l’ouvrage…
Alors, pourquoi ce travail serait sans résultat ?
A suivre, donc !
Très belle histoire. Les ingrédients sont là pour que Katia réussisse.
Oui, on va suivre ça avec intérêt !
Super idée ! Venez nombreux c’est super sympa et très gourmand !!!