L’état d’esprit est pour moi un élément crucial pour la réussite d’une entreprise.
J’ai décide d’interviewer un multi-entrepreneur que je suis depuis longtemps et qui a un état d’esprit à toute épreuve.
Je me souviens d’une vidéo qu’il avait posté sur son blog pendant la crise des subprimes aux états-unis, où il expliquait son malaise de devoir acheter un bien immobilier issu de cette crise.
Je pourrais aussi parler de ses actions pour le charity water.
J’aime les gens qui sont capables de faire du business d’une manière nouvelle, en pensant toujours au reste, qui est si important !
Voici son interview sur l’état d’esprit pour réussir:
Bonjour Pierre-olivier, pourrais-tu tout d’abord te présenter en quelques mots aux lecteurs de montersonbusiness.com?
Je suis entrepreneur depuis toujours, dans le sens où je n’ai jamais vraiment souhaité devenir salarié d’une entreprise autre que celles que j’avais créé ou dont j’étais actionnaire. Aujourd’hui, je pilote Kipost ce qui me permet d’investir et de m’investir dans les projets qui me séduisent le plus, comme Labotec, APICube, Hellotipi, Digidust, Stonfield…
Je passe aussi pas mal de temps à aider de « jeunes » entrepreneurs quand ils me demandent gentiment mon avis et à intervenir dans des séminaires ou des événements d’entreprise, pour notamment aborder des thèmes comme l’Intrapreneurait, la notion de risque et d’échec, le bootstrapping, l’entrepreneuriat… ou faire un peu d’évangélisation autour d’Internet.
Enfin, j’essaye aussi de consacrer du temps à l’écriture sur mon blog, que je considère comme un nécessaire exutoire et, bien évidemment, à ma petite famille.
Quel est pour toi l’état d’esprit que doit avoir tout entrepreneur?
Il n’y a pas de profil miracle et il est difficile de faire une liste exhaustive tellement il faut de nombreuses qualités pour faire un Entrepreneur parfait. Je vais essayer de souligner quelques bases parmi des dizaines d’autres.
Je crois qu’un Entrepreneur doit d’abord être dans l’action car il n’y a rien de pire que l’immobilisme pour une entreprise. Il doit également s’attacher à mettre son énergie dans l’exécution de son projet sans avoir peur de dévier de son plan initial ou de son idée. Il doit s’ouvrir largement aux autres pour analyser les feedbacks sur son projet et en tirer les conséquences. Il doit imaginer pour les gros acteurs le type de partenariat qu’il pourrait passer avec eux et leur livrer l’idée sur un plateau pour la voir aboutir rapidement ; cela implique souvent de ranger au placard son égo pour laisser la paternité d’une bonne idée à ses partenaires. Enfin, il doit être prêt à s’entourer des meilleurs possibles, quitte à laisser filer une partie de son capital.
Que faut-il absolument bannir de son esprit?
Une startup n’est pas un bébé, c’est juste un projet qui tient à coeur. On peut donc le partager avec d’autres, le vendre même en pleine adolescence ou le tuer sans conséquence létale pour soi-même. Le principe est donc de rester lucide sur ce que l’on doit faire sans que des émotions qui ne sont que de la pollution ne viennent interférer.
Je sais que tu voyages beaucoup et que tu as vécu aux états unis. Quelles différences principales as-tu remarqué entre les entrepreneurs US et français?
De mes observations, les Américains vont droit au but, osent tout si cela sert leur plan et ont une énergie indéfectible. Toutefois, la bonne nouvelle est que rien dans ces 3 points que je crois avoir discerné ne nous est hors de porté. Je crois que la créativité d’un Français avec le pragmatisme et l’énergie d’un Américain peuvent faire des miracles. A nous d’en tirer les conséquences…
Comment peut-on savoir si l’on est prêt à devenir entrepreneur?
On ne l’est jamais donc tous ceux qui lisent ces lignes le sont déjà. Tu es toujours trop jeune, trop vieux, pas assez diplômé, trop endetté, trop père ou mère de famille, trop issu d’une minorité, trop… Si tu attends le moment idéal, tu mourras sans jamais avoir entrepris quoi que ce soit. Vous êtes prêts !
De façon plus générale, quels sont tes conseils pour les futurs créateurs ou entrepreneurs qui nous lisent?
Je ne vais en donner que 2…
Fiez-vous à votre intuition mais faites aussi un « business plan de combat », qui va écrire noir sur blanc le chemin que vous comptez faire prendre à votre projet et en mesurer les impacts financiers en ne gardant le focus sur un seul indicateur : votre cash. Si vous n’avez plus de cash, vous êtes morts… et donc plus rien n’importe plus vraiment pour ce projet.
Définissez ce que vous estimez être une réussite. Il y a très peu de Google, Facebook ou Microsoft… Si c’est votre modèle de réussite, il est probable que vous soyez frustré toute votre vie. Pour ma part, j’ai décidé de gagner ma vie en ne faisant que des choses que j’aime et qui m’enthousiasment. Je ne fais donc pas une priorité de l’argent qui rentre dans ma poche au-delà du strict nécessaire à un niveau de vie normal. Je suis bien moins sensible au stress qu’avant et peux travailler 70 heures sans problème, par simple plaisir. A ce stade, je considère donc avoir réussi. Définissez vos propres critères de réussite !
Merci beaucoup Pierre olivier pour tous ces conseils et idées.
Et vous, quel est votre état d’esprit?
Rémi bigot, svp, donnez moi les contacts de cet entrepreneur, il peut travailler 70 heure s sans se fatiguer, avec quelle techniques? Moi je suis trop sensible au stress.
L’article est intéressant!!!
Bonjour,
Je découvre (et lis) cet article avec plaisir.
A la lecture de ce passage : « Tu es toujours trop jeune, trop vieux, pas assez diplômé, trop endetté, trop père ou mère de famille, trop issu d’une minorité… », je ne peux m’empêcher de me rappeler un discours équivalent. C’était une personne qui était très attirée par l’entrepreneuriat, mais qui vraisemblablement se trouvait toutes les raisons de ne pas entreprendre…
Finalement, peut-être qu’il faut être un peut inconscient pour entreprendre…
Bravo pour cet article franc et plein de clairvoyance ! Mais hélas être dans un état d’esprit pour réussir ne me semble pas suffire : la France connaît, depuis plusieurs années, un décrochage sans précédent de sa compétitivité. Nous ne pouvons plus nous contenter de demi-mesures ou de faux-semblants. Quelques pistes à lire pour un vrai changement : http://www.nouveaucentre.fr/sites/default/fck_files/file/docu_orientation_politique_UDI.pdf