Hier, pendant que certains partaient à la chasse aux oeufs,
je suis rentré en débat sur Twitter, et pas n’importe lequel.
« L’économie est-elle plus ou moins importante que la santé publique ? »
Jugez plutôt :
Comme vous pouvez le voir ici, cela a créé un débat qui s’est répandu assez vite sur le réseau.
Contradictions d’entrepreneur
Cette question est fondamentale et me met face à mes propres contradictions.
Je suis un capitaliste, tout en étant un pur écolo capable un jour de partir sur un bateau Sea Shepherd pour empêcher le massacre des baleines.
Je suis un grand défenseur des entrepreneurs, sauf quand ils font ou disent des conneries plus grosses qu’eux.
Je suis pour le libéralisme, à condition qu’on ne laisse personne mourir dans la rue.
Je suis pour le business si celui-ci ne signifie pas qu’on fuit à Maurice ou à Andorre pour ne pas payer ses impôts une fois qu’on a bien profité de la France pour se développer (je vomis ce genre de comportement)
Le monde n’est pas blanc ni noir
Bref, vous voyez l’idée.
Je ne pense pas que le monde est noir ou blanc.
Je pense qu’il est gris.
Il y a du bon et du mauvais partout.
Les gens sont bien souvent ni des enfants de chœur ni des monstres sanguinaires.
Nous sommes dans un monde qui est trop binaire.
Il y a les anti et les pros business.
Les anti et les pro écolo.
Les anti et les pros libéralisme.
Les anti et les pro capitalisme.
Discuter et arrêter de blâmer
Pour moi, il faut mettre tout le monde autour d’une table et arrêter ce genre de discussions stériles.
Quelle est votre position ?
On en parle en commentaire.
Je pense qu’il faut remettre l’économie le plus vite possible en marche, on souffre !
Bonjour Henri,
je comprends votre avis.
Oui, l’économie doit reprendre, mais pas trop tôt, au risque de nous obliger à nous « reconfiner » non ?
Rémy
La santé avant tout, même si c’est dur. Je vois des entreprises qui galèrent, oui. Mais on a aussi de gros problèmes de santé d’abord à gérer
Oui Sophie.
Il faut parvenir tout de même, si on peut, à limiter la casse dans les entreprises.
Il me semble qu’avec un peu de méthodologie, il serait éventuellement possible de gérer les deux.
La gestion des masques pourrait etre fabriquée ville par ville.
Il semble que la gestion des tests dépende des recherches menées par les labos.
Cette tempête nous démontre que nous nous devons de repenser l’économie… Et de la re-panser aussi…
Merci Frédéric pour votre message.
Oui, je le pense aussi.
Ma compagne a transformé son atelier de fabrication de robes en usine à masques.
Bonjour, ce n’est pas l’un ou l’autre et ces deux concepts sont superficiels.
Parler de santé est beaucoup trop réducteur ; c’est la santé de tout le système vivant qu’il faut regarder, donc c’est l’économie, mai pas celle dont vous parlez non plus. Il s’agit de prendre en compte l’Economie de la Nature » (qu’on appelle à tord « écologie »). L’économie financière n’est qu’un fantasme, une sorte de paradis matériel que certains se sont inventé, mais qui n’est pas le réel. L’économie financière est un concept doublé d’idéologie. Alors entre la santé et l’économie, je choisis ce qui les englobe tous les deux, le troisième élément ( pas encore le cinquième ?) : le sérieux, la sagesse, la profondeur de réflexion. Ne faisons plus de raccourci comme sait si bien en faire ceux qui nous « gouvernent », pour ne pas dire nous aliènent. Arrêtons nous aussi de nous regarder le nombril genre « la bourse ou la vie ? », prenons du recul, historique, symbolique, bio-logique. Merci d’avoir lancé le débat. Je conseille la lecture ou le visionnage de vidéos de Alain Deneault.
Merci beaucoup, très intéressante votre vision !
Le monde n’est en effet ni noir ni blanc, les choses sont beaucoup plus nuancé. Il parait logique et humain de faire passer la santé en premier. (et c’est un entrepreneur qui le dit) Il est préférable d’avoir un confinement plus long avec un redémarrage progressif et durable plutôt qu’un redémarrage plus tôt et casser la relance avec un nouveau confinement.
En parallèle une évolution des mentalités vers plus d’éco-logique est souhaitable.
Tout à fait François. On va voir si nous allons vraiment changer nos habitudes après ça…
La santé, de toute façon sans santé il n’y a pas de boulot non plus. Et là on ne parle pas de santé individuelle mais de la santé d’un groupe d’individus, les citoyens, qui font l’économie de ce pays. Non pas que par le travail mais par la consommation principalement. Nous souffrons tous de cette crise sanitaire, mais parfois il faut savoir réévaluer ces valeurs. Reprendre le travail sans dépistage massif, alors que la majorité de la population sera touchées par un coronavirus sans symptômes (et cette info ils n’ont eu de cesse de nous le dire). C’est amené au casse pipe, provoquer une deuxième vague et retour au confinement. Et Re-crise a nouveau.
Je ne me vois pas porter sur ma conscience, pour le compte de l’économie, amené ma fille à la crèche, et contaminer le personnel de la crèche ou l’inverse.
Je finirais par dire oui pour l’économie, si le gouvernement instaure des dépistages massifs afin de protéger le maximum de personnes pour que justement notre pays retrouve un semblant de normalité, avec une reprise de travail stable et sereine, engendrant a nouveau une consommation qui remettra à l’ordre du jour l’économie.
Je vous comprends.
Je pense qu’annoncer une reprise des écoles dès le 11 Mai me parait prématuré, mais nous verrons.
Bonjour, je pense que les habitudes, ce n’est pas « après ça » qu’il conviendra de les changer mais puisque nous ne les avons pas changées « avant ça », alors il faut les changer « pendant çà », dès maintenant, tout de suite, immédiatement, sans attendre.
J’insiste pour redire l’urgence dont peu de monde se soucie réellement et surtout concrètement, ou bien reporte l’échéance.
Je parle des habitudes de penser, de manger, de regarder les autres vivants, de consommer, de voir et de ressentir l’essentiel, de vibrer la vie en soi. Et j’ajouterai aussi nouvelle habitude de REMERCIER pour le superflu dont nous avons bien profiter, mais dont il va falloir se passer pour recevoir des richesses plus sensibles, plus humaines, plus simples et se rendre compte qu’on les a à portée de mains, à portée de regard, à portée de coeur.
Personnellement, puisque théoriser n’est pas suffisant, je traînais une rancoeur (rancune de coeur) depuis 4 ans et elle me pourrissait vraiment la vie ( pollution mentale); alors même que je ne suis pas touchée par le virus et ma famille non plus, cette rancoeur/rancune s’est volatilisée littéralement (dissoute dans l’air) ; j’ai assaini ma sphère psychique en me posant une seule question :
– si tu mourrais demain voudrais-tu partir avec cela ?
Si la personne (chète) envers laquelle tu entretiens cette rancoeur disparaissait, comment vivrais-tu le reste de ta vie ?
basta !
Et on peut, pour élargir se poser la question pour tout ce qui vit sur cette Terre !
Merci Elisandre,
content de voir que cela t’as aidé.
Rémy
Le démarrage du débat est intéressant mais -à mon sens- on lache pas « les watts », on ne dit pas vraiment les choses …
Écologie ? Attention a ne pas se donner bonne conscience à pas cher…. tenter de sauver des baleines est une chose. Renoncer à l’hyper mobilité en est une autre… certains se donnent bonne conscience en achetant une Zoe, mais ne remettent pas en cause leur mobilité, ils continuent d’aller chercher leurs baguette en voiture. L’écologie, ce n’est pas quelques actes c’est un état d’esprit. C’est pour ca que Greta Thunberg nous met si mal à l’aise : elle nous met face à nos propres contradictions !
La période actuelle nous montre que toute l’économie du « superflu » (loisirs, spectacles, shopping, restaurants, jardineries etc etc …) qui est fermée fait vivre beaucoup de monde.
C’est là le fond du problème : notre systeme ne répond plus à une demande légitime des peuples (santé, logement, confort…) mais CRÉE de nouveaux besoins et nous oblige à les adopter. On pourrait parler de la TNT qui a obligé a changer tout le parc de téléviseurs mondiaux, pour continuer à nous diffuser des films vieux de 50 ans (saga De Funès en ce moment). On nous oblige a voir un téléphone, un smartphone, une tablette pour déclarer nos impôts. Où est le progrès ?
Demain on va nous obliger a changer nos voitures pour une électrique qui ne pourra pas parcourir plus de 300km, qui mettra 45 à 60mn pour faire « le plein » et qui sera « connectée » et s’arrêtera de fonctionner si on a pas payé la mensualité.
Notre systeme se nourri -et fait vivre- beaucoup de gens. Même si il en tue beaucoup d’autres (le marché de l’industrie médicale est un autre sujet d’ampleur)
La vraie question n’est pas « la santé ou l’économie » …. c’est plutot de savoir si nous sommes prêts à des sacrifices pour retrouver la santé et tenter de sauver la planete
Très bon retour, merci. Le débat est complet. J’en parle souvent avec mes amis : allons-nous vraiment changer ?
Allons-nous accepter de changer de façon de vivre ?
je ne suis pas sûr qu’on en soit capable, même si je l’espère.
Rendez-vous dans quelques semaines…