Un petit débat entre Antoine, vous et moi-même, ça vous tente ?
Que voulez-vous pour votre carrière, une StartUp ou une grande entreprise ?
Ou comment faire son choix en connaissance de cause !
Quel que soit votre âge, votre situation professionnelle actuelle ou vos motivations profondes, c’est une question que chaque actif s’est déjà posé au moins une fois dans sa vie : StartUp ou grande entreprise ? On est tous conscients qu’il existe des différences entre ces 2 mondes professionnels. Malgré tout, ce n’est que rarement une réflexion bien menée et des erreurs d’orientation arrivent souvent.
L’employé d’une grande entreprise dans sa tour d’ivoire
Tout bon coach en développement professionnel vous contera les déboires d’un travailleur brillant mais peu épanoui, coincé dans son bureau A-32.C (c’est un petit bout d’open-space), au 14ème étage de l’escalier B du bâtiment 3 de la tour Calipso du quartier d’affaires Rueil 2000. Les appels d’offres à plusieurs millions, oui c’est intéressant, mais quand on travaille sur la rédaction du chapitre 6-B, paragraphe I.1.2-8, clause 2.a.iii… Enfin,vous avez compris l’idée !
L’entrepreneur dans l’âme sans le sou
Et ce jeune diplômé, se sentant entrepreneur dans l’âme, qui a très vite créé sa boite en pensant que ses journées ne seraient ponctuées que de RDV Presse, de rencontres avec des investisseurs, de rédaction de business plan et de réflexions stratégiques préparant une IPO prochaine. Ce diplômé se trouva fort dépourvu quand le moment fut venu de passer des heures à mettre des cartons d’invitation dans des enveloppes, de constater avec déception sur « MailChimp » que ce qu’il pensait être un magnifique communiqué de presse atteignait difficilement un taux d’ouverture de 12%…
Antoine de UStartMe et moi-même allons débattre de ce sujet en 5 points :
StartUp Vs Grande Entreprise afin de ne pas vous tromper !
Round 1: Argent & Sécurité
Débarrassons-nous des choses qui fâchent dès le début. Afin de simplifier notre propos et de ne pas rentrer dans un déploiement indigeste de « si », nous allons partir du principe que nous sommes tous des gens intelligents et capables de bien réussir une carrière de salarié dans une grande entreprise.
Grande entreprise :
Antoine : Quelle que soit votre formation, votre niveau de séniorité ou votre secteur d’activité, le calcul est facile : vous touchez un salaire tous les mois, un bonus en fin d’année voire des tickets restaurants. Sans même connaitre le montant précis, c’est beaucoup plus de ce que touche un entrepreneur (en tout cas au départ). Quant à la sécurité de l’emploi, pas besoin d’en parler. C’est quasiment impossible de licencier quelqu’un en France. Vous êtes embauché ? Hors délocalisation sauvage de votre usine, vous êtes tranquille.
Rémy : Vous êtes dans un bureau, pépère, la paye tombe à la fin du mois. A vous les joies de l’appartement sympa (si vous le pouvez), le chien, les enfants et la vie que « la société » vous a imposée. Elle est pas belle la vie ? 😉
StartUp :
Antoine : Les statistiques sont défavorables. Se lancer dans une expérience entrepreneuriale avec pour seul but de devenir riche, c’est foncer dans le mur. Considérons cette hypothèse : tous les entrepreneurs successfull deviennent Business Angels. Prenons alors le nombre de Business Angels en France sur les 20 dernières années, divisons-le par le nombre de créateurs d’entreprises sur cette période et nous obtenons le taux de réussite de l’objectif « Entreprendre pour devenir riche ». Même les plus optimistes pâliront devant ce taux. Si on entreprend c’est pour être libres (cf. point E.), l’argent est une des composantes de cette liberté mais certainement pas la seule.
Rémy : On appelle ça le coup de poker, ça passe ou ça casse pour chaque boite que vous allez lancer. On ne peut pas dire que ce soit « secure », non. Par contre, je ne pense pas, pour ma part, que ce soit forcément un risque inconsidéré. Tout dépend de la façon de se lancer.
Round 2 : Conditions & Ambiance de travail
Voici un sujet plus léger, assez difficile à rationaliser, mais dont certaines grandes lignes sont aisément identifiables.
Grande entreprise :
Antoine : Si vous avez la chance de bien vous entendre avec vos collaborateurs et ce à 360° (comprendre vos supérieurs, vos subordonnés et vos collègues), alors tout va bien. Une grosse boîte vous apportera même des conforts supplémentaires non négligeables comme une secrétaire et une machine à café. Si vous n’aimez pas vos collaborateurs (ou s’ils ne vous aiment pas), c’est la catastrophe. Quelle que soit votre situation, vous subissez l’ambiance et la culture de l’entreprise, qu’elle vous convienne très bien ou non.
Rémy : Ça peut très bien se passer, c’est vrai. Mais l’inertie est énorme, et rendra vite insupportable la situation si vous aimez que les choses avancent. Il y a la machine à café, c’est vrai, c’est appréciable, l’impression de faire partie d’une équipe. Après, les inconvénients sont aussi là, surtout quand vous travaillez dans un open space bruyant et/ou avec des gens que vous n’appréciez pas.
StartUp :
Antoine : Vous êtes 2, 5 ou 12 dans l’équipe. Votre poids sur les conditions de travail est donc très important, vous prenez part à leur définition dès le début de votre collaboration. De plus, du CEO au stagiaire, vous mangez tous ensemble sur la même table – il y en a probablement qu’une seule dans les bureaux – le même McDo (payé sanstickets restaurant bien sûr).
Rémy : Tout est plus simple, mais attention de ne pas tomber dans le piège du trop simple. On croit, à tort, que c’est facile. Il faut être discipliné et à l’écoute de ce qu’il passe pour éviter de se planter. Question de tempérament peut-être ?
Round 3 : Stimulation intellectuelle
C’est ici que l’erreur se fait et que l’entrepreneuriat est terriblement idéalisé.
Grande entreprise :
Antoine : Sauf carrière exceptionnelle, vous ne prenez pas part à l’orientation stratégique de votre entreprise en tant qu’entité. Par contre, vous travaillez sur des dossiers à l’échelle de votre entreprise, en termes d’enjeux, de montants et plus globalement d’importance. Point crucial : 90% de votre temps est dédié à ce pourquoi on vousa engagé, vous produisez de la valeur (vous êtes rentable en somme), vous ne faites pas de photocopies (hors stagiaire) puisqu’il existe un service reprographie.
Rémy : Oui, c’est stimulant. Mon passage chez eBay à Londres m’a beaucoup apporté, même si la hiérarchie était pour moi beaucoup trop importante. On apprend beaucoup de choses, on a des responsabilités, c’est intéressant.
StartUp :
Antoine : Stagiaire ou CEO, votre apport sur les problématiques cruciales de l’entreprise est fort et vous orientez le développement de cette dernière avec chacune de vos décisions. Mais c’est là que l’entrepreneuriat est idéalisé,et grandement. Quelle est pour vous la fraction de votre temps allouée à ces tâches hyper stratégiques et stimulantes ? Faible : on en discute, on réfléchit (un peu), on décide. Ensuite on se replonge rapidement dans sa compta/ses relances… Ou on file chez Office Dépôt pour faire des photocopies !
Rémy : Quelle stimulation, c’est énorme ! On doit toucher à tout, apprendre sans cesse, se remettre en question, TOUT, ou presque, repose sur nos frêles épaules. Certes, on ne fait pas toujours de la stratégie, mais qu’est-ce que c’est formateur !
Round 4 : Pouvoir
Voilà autre sujet qui prête énormément à confusion dans la perception que nous avons souvent de l’entrepreneuriat. Avant de comparer, un petit point lexique. Le pouvoir est conféré par une institution, une structure régulée et organisée. C’est une relation hiérarchique bien définie, bornée et souvent contractualisée. Cette notion est différente de l’autorité qui est une qualité, innée ou non, qu’un individu exprime et exploite. Si une fonction peut conférer une certaine autorité, son application pratique dépend uniquement des caractéristiques de la personne. Ce n’est pas le cas du pouvoir, qui peut malheureusement être entre les mains d’individus n’ayant aucune autorité.
Grande entreprise :
Antoine : Si vous réussissez, là vous avez du pouvoir, du vrai. Pour peu que vous réussissiez très bien, vous en avez beaucoup et sur beaucoup de monde.
Rémy : Le pouvoir est entre les mains de très peu de personnes, pas toujours de bonnes en plus. De plus, ce n’est pas forcément ceux qui sont aux responsabilités qui ont ce pouvoir (les actionnaires et investisseurs font parfois la loi!)
StartUp :
Antoine : Dans les premiers temps, le CEO d’une Start Up a-t-il un quelconque pouvoir ? Absolument aucun. Pas de structure très définie, pas de règles ni de procédures bornant les responsabilités de chacun. Il travaille souvent avec des prestataires dont il est client (et souvent un mauvais payeur ^^) et ce n’est en aucun cas leur patron. L’entrepreneur peut et doit avoir de l’autorité, soit la capacité à donner envie à ses collaborateurs de faire une tâche, et ceci sans le confort d’un organigramme ou d’une plaque « Directeur » sur son bureau. On mentionnera pour une touche d’humour, qu’en tant que seul mandataire légal, le président d’une SAS à possède le pouvoir dela liquider.
Rémy : Sacré débat, et je ne suis absolument pas d’accord avec mon cher Antoine. En startup, vous avez souvent tous les pouvoirs, ou presque. Bien sûr, vous impactez moins de gens, et encore ! Votre but est souvent de changer le monde d’un maximum de personnes. Quand vous voulez faire quelque chose, vous le faites, sans demander l’avis avec 10 hiérarchiques. De plus, une startup peut, dans certains cas rares et précis, devenir une grande entreprise.
Round 5 : Liberté
Vous le sentiez venir, on y arrive : la liberté.
Grande entreprise :
Antoine : Si on enlève quelques situations très particulières où de grands hommes/femmes ont réussi à rester en position de force capitalistiquement dans la grande entreprise qu’ils dirigent (pour les Français on peut citer M. Arnault, M. Niel et quelques autres), les grandes structures prennent uniquement des décisions collégiales. Cadre ou pas cadre, vous prendrez toujours votre mois de vacances en août et pas en février, vous ne déciderez jamais vous-même de votre rémunération… Mais vous aurez toujours la liberté de ne pas travailler un dimanche.
Rémy : Evidemment, pour la liberté, on repassera, pas besoin de m’étendre sur le sujet. Vous n’en avez aucune ou presque 😉
StartUp :
Antoine : Libre de vous planter, de travailler pieds nus dans vos bureaux, de faire un Bad Buzz sur votre page Facebook… Libre de prendre n’importe quelle décision que vous et vous seul jugez bonne. Côté mauvaises nouvelles, on notera l’aliénation totale vis-à-vis du projet, la répercussion immédiate de l’échec ou de succès de l’entreprise sur votre personne et surtout les quelques minutes avant de vous endormir où vous aimeriez vraiment pouvoir penser à autre chose qu’à votre mauvais taux de conversion Google AdWords (heureusement, il est excellent ^^).
Rémy : Liberté dans les bons et les mauvais moments, en tout cas, au départ. Cette liberté peut vite est un peu plus restreinte si vous faites entrer du monde dans le capital, bien entendu. Quoi qu’il soit, ça reste beaucoup plus souple à ce sujet que dans une grande boite.
Alors, qui est la vainqueur d’après vous ? Dites-le nous en commentaire !
Allez, bonne chance !
Antoine B. et Rémy !
PS : vous avez aimé cet article et vous aimez encore les Start Up? Nous aussi ! Commentez 😉
Très sympa ce petit combat !
Je voulais juste apporter ma petite touche au débat !
En effet, vous comparez un fondateur de start’up et un salarié en entreprise.
Est ce que le combat aurait la même tournure en comparant un salarié d’une institution avec un salarié de start’up ?
Ou bien être fondateur d’une start’up vs être DG d’une institution.
A suivre …
Salut Sébastien,
oui, le débat pourrait être beaucoup plus long, c’est sûr ! On voulait vraiment axer là-dessus, mais on pourrait ouvrir cela beaucoup plus grand (et en parler 15 jours ^^).
Se serait une excellente d’idée de continuer ce style d’article messieurs 🙂
Merci du comm Cedric, c’est prevu t’inquiète 🙂 On a beaucoup travaillé sur celui-ci donc on est contents et motivés pour la suite !
Super ! Hâte de lire cela 🙂
Bon weekend
Cédric
Débat très intéressant même si je pense que ce n’est pas un match mais bien une complémentarité.
Certaines personnes ne sont pas à l’aise dans une startup et d’autres dans une grande entreprise.
Je rajouterais donc qu’il faut bien se connaître et savoir pour quelles raisons nous lancer notre startup ou bien nous postulons à un poste d’une grande entreprise. Il faut se connaître pour pouvoir choisir.
Ensuite, effectivement d’accord sur le côté argent/sécurité et bien dire que ce n’est absolument pas le bon objectif de vouloir devenir riche en créant sa boîte.
Côté ambiance de travail, cela dépend vraiment de chaque société, attention à ne pas oublier quelques moments de solitude dans une startup !
Pour la stimulation intellectuelle, je pense que l’égalité est une bonne analyse.
Le pouvoir reste un point en faveur du startuper, c’est vrai, mais il ne faut pas oublier que les contraintes et les responsabilités d’un startuper vont avec le pouvoir (certes plus élevé qu’un salarié).
Enfin, s’agissant de la liberté, il n’y a effectivement rien à voir. Un exemple simple : GDF vient réparé ma chaudière… pas besoin de poser un RTT, j’ai juste à travailler de chez moi !
En conclusion, c’est vraiment une question de Why (cf vidéo TEDx de Simon SINEK : http://www.youtube.com/watch?v=mqZyg2XAmDk).
David, Fondateur SE FAIRE LA MALLE.com
Merci David pour ce complément et ton avis sur le sujet. La fameuse solitude de l’entrepreneur, je la connais bien 😉
Il est clair que tout n’est pas rose lorsqu’on se lance non plus !
Bonne analyse de la part de David et effectivement la solitude peut être considérer l’ennemie de l’entrepreneur.
C’est pour cette raison, qu’il est important de se constituer un bon réseau autour de sa Start Up.
Pour aller plus loin dans mes propos, je vous invite (si Rémy est ok) de lire cet article : http://cedric-debacq.fr/partons-a-la-rencontre-de-notre-reseau-dentrepreneurs/
tres beau match .) je prefere le startup et de loin car j’aime etre libre et d’avoir du temps pour faire ce que j’aime aider les gens spirituelement.
ma soeur se plain tout le temps de son travail on vous oblige a venir travailler quand il veut et on doit y aller ou demisionner on est souvent esclave sans chaine.
Merci Charles, c’est bien vrai !
Merci Antoine et Rémy pour ce débat intéressant.
Quid de l’intrapreneuriat ? la formule idéale qui apporte un peu d’aventure au sein du cadre confortable de l’entreprise?
Merci Hélène pour ton commentaire ;). Oui, l’intrapreneuriat est intéressant, on en parlera peut-être dans un prochain article !
Cela peut être intéressant, car je n’ai jamais entendu parler de l’intrapreneuriat …
Tout d’abord, un grand merci a tous les deux pour cet excellent article très original et riche en même temps.
Je dirai qu’au font vous êtes tous les deux ex aequo, mais la grande gagnante s’est la Strat Up.
Oui, la grande entreprise apporte son lot de confort et de sécurité, elle ne permet pas de s’épanouir de la même manière qu’au sein d’une Strat Up, sauf au prix d’un travail acharné qui ne sera peut ou peut-être pas reconnu à sa juste valeur.
OK, se lancer dans une Strat Up, s’est le risque de se planter, de gagner moins, d’avoir moins de confort au quotidien, mais en échange vous constituez vous même votre équipe, avec vos partenaires, vos stagiaires et vos collègues. Vous réalisez avec eux vos challenges les plus fous !
Vous pouvez vous exprimer sans avoir peur que vous regarde de travers, car tu n’a pas l’étiquette «moi je suis le big boss du secteur H18, etc.»
OK au sein du Strat Up s’est souvent pâte le midi ou un mac do de temps s’en temps, mais au moins tu peux passer de bon moment avec tes collègues et cela créer des relations de confiance (très utile dans les moments difficiles).
Avant de devenir entrepreneur, j’ai étais 10 ans en tant que salarié auprès de petite et moyenne entreprise. J’ai vécu avec ce sentiment à répétition que tes collègues cherchent à t’écraser pour passer au-dessus de toi, ou à te planter le couteau dans le dos, etc.
Je vais bientôt être dans ma 3e année en tant qu’auto entrepreneur est sincèrement, je fais tout pour garder mon activité. Il me serait très difficile de redevenir salarié.
Même si mon niveau de vie (argent) a beaucoup diminué, mais je sais qu’aujourd’hui, je travaille pour moi et également dans le but de pourvoir aider mes clients, mes partenaires et pourquoi pas un jour mes collaborateurs.
Oui, être entrepreneur s’est avant tout un choix de liberté, que nous n’avons pas (sauf exception) en tant que salariés dans une grande entreprise.
Dans mon cas : ni l’un, ni l’autre. J’ai bossé en grande boîte, moyenne boîte, petite boîte, j’ai connu des gens bossant en start-up et j’en connais d’autres en indé. Tous domaines confondus.
Aujourd’hui je suis indépendant et justement, mon choix est définitivement résolu vers l’indépendance professionnelle. Bosser avec d’autres personnes, oui, mais dans une équipe d’une même boîte, non. Le rapport de force n’est pas le même, la distance et la facilité à instaurer un respect mutuel grâce à celle-ci non plus. La flexibilité des uns et des autres est tout autre également. Ce qui fait qu’on avance mieux et de façon plus concise. Après, ce n’est que mon humble avis de part ma seule expérience.
Je pense qu’il s’agit aussi pour moitié d’une question de spécificités personnelles.
Très bien construit et intéressant!
Par contre vous tombez gravement dans les aglicismes et les traductions du genre « successfull », « secure » et compagnie… Ca devient du vrai pidgin franglais crado!
Je n’en vois vraiment pas l’intérêt, même au contraire, j’en suis désolé… Ecrivez français et traduisez-le si vraiment ça vous tient à coeur.
Bonjour Paul,
merci pour ton commentaire. Pardon pour la « van damme » isation 😉 (c’est limité quand même je trouve)
HaHa, très sympa ce duel !
Pour moi, y’a pas photo, la Start’Up est grande gagnante mais mon avis est un peu biaisé aussi…
J’ai surtout aimé dans cet interview que chacun voit midi à sa porte, et c’est très bien comme ça. Ca montre que deux personnes peuvent être satisfaites de deux situations très différentes. Il faut de tout pour faire un monde, comme dirait l’autre !
Hello Marie-eve, c’est exact ! J’ai pour ma part adoré bosser pour eBay à Londres à Londres par exemple, et Antoine se régale sur Ustartme.
Salut Marie-Eve et merci pour ton retour 🙂
Ce qui est marrant c’est qu’on a fait en sorte d’être le plus « neutres » possible ^^
Personnellement je connais un peu les deux mondes puisque je vie entre mes stages dans un grand groupe cosmétiques et ma start up !
Je pense qu’un point important que n’a pas été abordé est le suivant : LA FORMATION. En effet, beaucoup d’entrepreneurs nous le dise et je le ressens un peu moi même : le cadre très structurant et les methodes de travail apprises dans une grande structure sont hyper importantes pour la suite et surtout une expé entrepreneuriale.
Qu’en penses-tu?
AB
Je suis bien d’accord aussi. Toute expérience pro apporte des choses utiles pour la suite.
Coucou Antoine,
Je réponds 6 mois plus tard (je repasse un peu ici par hasard en fait) 😀
Oui la formation (même informelle via les échanges quotidiens avec les collègues) est au coeur des avantages d’une grande entreprise, selon moi. Mais il faut être dans une entreprise dont les collègues se tirent les uns les autres vers le haut, et où le management s’occupe aussi de former ses salariés. Ce n’est pas toujours le cas, surtout pour les salariés les moins formés (les ouvriers par exemple).
Bonjour!
Décidément, dès que je cherche une info sur les startup, je retombe ici 😉
Je me sens très concernée par le débat dans le sens où je serai diplômée de Grenoble Ecole de Management en décembre 2015 et devrai faire ce choix. Et d’autant plus parce que je suis étudiante au sein du Master Spécialisé Entrepreneur, et que la question de créer ou non mon entreprise est brûlante.
Pour réagir à votre combat, je pense pour ma part que la conclusion dépend de la personnalité de chacun. Certains ont besoin de sécurité, d’autres d’aventure. Il n’y a pas UNE meilleure solution pour tout le monde.
Je viens d’effectuer deux stages de 6 mois, dont un en startup et un en grande entreprise. J’ai apprécié les deux, et ne suis arrivée qu’à une conclusion (qui peut très bien changer dans les mois à venir): si je travaille pour une startup, ce sera pour la mienne.
Une dernière opinion: pour moi, ce qui importe plus que le fait d’être dans une startup ou une grande entreprise, c’est le type de management auquel on y est confronté. Tous mes managers ont été au top, et c’est selon moi grâce à eux que les expériences ont été si bonnes. 🙂
Bonjour Isis, merci pour votre commentaire.
Il est clair que le management et l’ambiance sur le lieu de travail reste certainement un point crucial 😉
C’est un choix à faire !
Bonjour et merci pour ce débat.
Aujourd’hui, je me trouve confronter à ce choix, Startup ou Ogre ??
Aussi j’aimerai vous exposer ma réflexion (je vous la jette un peu pêle-mêle)
A ma droite
J’ai un accord moral pour une startup (7eme année d’existence), ils acceptent mes conditions – les fous – peut être même un scooter de fonction, directeur organisationnel…
Nous serions 10 (7 CDI 3 stagiaires, je serai le plus vieux en prod. 31ans..) ils ont fait, à 6 personnes, un très bon CA l’année dernière et affichent une progression saine. Ils sont tous très fort dans leur domaine et sont reconnus pour leur haute qualité de travail…
Ils construisent des plateformes cloud privées comme Facebook entre autre… Ils ont besoin que quelqu’un vienne les piloter,les organiser, sans compter prendre en charge la relation fournisseur/client/etc (communication générale)
Prendre en charge l’avant vente/vente et d’autres trucs et ah oui avec des déplacements à l’international… ROOOOOHHHh 🙂
Pour l’histoire, j’étais le responsable de 2 d’entre eux (dont le dir associé) en interne dans une SSII et nous venons tous de la même école d’ing. (j’ai toujours gardé un oeil sur leur évolution)
A ma gauche,
Une sécurité de l’emploi chez Mandarine dans le cloud mais pas de gros challenge, des conditions confortables, pas un salaire folichon, mais un vivier de relation humaine épanouïssante.
Mon travail au quotidien est « pas pressurisant », donc confortable et repose étonnement sur des socles techniques bancales. Il est quasi impossible de faire bouger les choses (malgré mes qqs compétences dans le domaine) => lassitude.
L’évolution hiérarchique est limitée.
Humainement, je suis dans une équipe super attachante, professionnellement si on veut satisfaire à nos taches, nous nous faisons très rapidement absorbé par l’esprit/culture de la société . Ce qui est finalement confortable et qui permet à tout bon français de « RRrrrâler sans pour autant (pvr/vlr) proposer mieux » – Ah ma France 🙂 je l’aime –
Mon constat global est que j’y suis bien et de mieux en mieux même mais que je ne vais pas m’épanouir professionnellement ni hiérarchiquement.
Points positifs
– Séduit/flatté/excité par cette opportunité
– Grosse aventure, gros challenge,
– Belles/bonnes situations et perspectives
Points négatifs
– Plus de vie
– Relation humaine limitée
– Compétences?? Je ne suis pas plus con qu’un autre mais je n’aurai pas de référant (genre un bon ancien qui connait tout de la boîte, les best practice etc et qui peut te tuyotter facilement).
Questions…
– Ai je les épaules pour piloter/organiser une startup ?!?!
Je ne suis pas quelqu’un de carré, je fonctionne au feeling, à l’humain, je n’ai pas de compétences organisationnels particulières, juste je « pilote/manage/communique » bien (très bien même à priori). j’ai une vision globale de la technique utilisée et je comprends les problématiques.
– N’ai je pas encore besoin de me stabiliser dans une zone de confort ??
3ème démissions en de 2 ans… et si ça ne marche pas !?
– mais ne dit-on pas jamais 2 sans 3… ?!?!
Perso je n’aime pas les regrets et j’aime l’idée que je contribue à quelque chose.
Mais j’aime aussi l’humain, mon confort et discuter/rencontrer de nouvelles personnes.
Voilà, c’est là, c’est maintenant !!! Le choix m’appartient… – Faut que je me décide –
Soit je montres qui je suis ! -Bond,James Bond – (si je pense en être capable) et je me dévoue.
Soit je reste dans ma zone de confort (tout en étant satisfait de mon quotidien) et je me contente de ce qu’on me donne et des maigres évolutions possibles.
Et vous que feriez vous ?
Bonjour,
Débat très intéressant ! Après avoir travaillé dans les « deux mondes » je dois avouer que les grandes entreprises comme les startups ont leurs avantages comme leurs inconvénients.
Grosso modo, j’ai eu rapidement des responsabilités dans les grandes entreprises et à 27 ans j’en ai vu les limites : peu de perspectives d’évolution en interne, est-ce que les postes au dessus du mien m’intéressent vraiment ? moins de challenges et de défis mais plus de « faire appliquer » les décisions du dessus sans forcément adhérer, arrivée à ce stade beaucoup trop de poste obtenus par les relations même pour une personne qui ne fait pas l’affaire …. Une vie pro toute tracée …
Et pourquoi je me suis lancée à mon compte : plus de motivation pour apporter chaque jour une pierre à l’édifice, avoir de nouvelles compétences (on touche à tout), plus de cloisonnement, du dynamisme (on ne met pas 15 jours et 5 réunions pour donner un go), disposer de mon temps sans forcément travailler moins, …
Voilà aujourd’hui je suis favorable à la startup mais je ne regrette pas mon ancienne vie de salariée qui m’a permis d’apprendre énormément et c’est ce qui me sert aujourd’hui.
A voir dans quelques années ce qui me conviendra le plus, mais aujourd’hui je suis épanouie professionnellement et l’aventure ne fait que commencer.
Merci Sabrina pour ton retour !