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Un petit débat entre Antoine, vous et moi-même, ça vous tente ?
Que voulez-vous pour votre carrière, une StartUp ou une grande entreprise ?
Ou comment faire son choix en connaissance de cause !

Quel que soit votre âge, votre situation professionnelle actuelle ou vos motivations profondes, c’est une question que chaque actif s’est déjà posé au moins une fois dans sa vie : StartUp ou grande entreprise ? On est tous conscients qu’il existe des différences entre ces 2 mondes professionnels. Malgré tout, ce n’est que rarement une réflexion bien menée et des erreurs d’orientation arrivent souvent.

L’employé d’une grande entreprise dans sa tour d’ivoire

Tout bon coach en développement professionnel vous contera les déboires d’un travailleur brillant mais peu épanoui, coincé dans son bureau A-32.C (c’est un petit bout d’open-space), au 14ème étage de l’escalier B du bâtiment 3 de la tour Calipso du quartier d’affaires Rueil 2000. Les appels d’offres à plusieurs millions, oui c’est intéressant, mais quand on travaille sur la rédaction du chapitre 6-B, paragraphe I.1.2-8, clause 2.a.iii… Enfin,vous avez compris l’idée !

L’entrepreneur dans l’âme sans le sou

Et ce jeune diplômé, se sentant entrepreneur dans l’âme, qui a très vite créé sa boite en pensant que ses journées ne seraient ponctuées que de RDV Presse, de rencontres avec des investisseurs, de rédaction de business plan et de réflexions stratégiques préparant une IPO prochaine. Ce diplômé se trouva fort dépourvu quand le moment fut venu de passer des heures à mettre des cartons d’invitation dans des enveloppes, de constater avec déception sur « MailChimp » que ce qu’il pensait être un magnifique communiqué de presse atteignait difficilement un taux d’ouverture de 12%…

Antoine de UStartMe et moi-même allons débattre de ce sujet en 5 points :
StartUp Vs Grande Entreprise afin de ne pas vous tromper !

Startup VS Grande entreprise

Startup VS Grande entreprise

Round 1:  Argent & Sécurité

Débarrassons-nous des choses qui fâchent dès le début. Afin de simplifier notre propos et de ne pas rentrer dans un déploiement indigeste de « si », nous allons partir du principe que nous sommes tous des gens intelligents et capables de bien réussir une carrière de salarié dans une grande entreprise.

Grande entreprise :
Antoine : Quelle que soit votre formation, votre niveau de séniorité ou votre secteur d’activité, le calcul est facile : vous touchez un salaire tous les mois, un bonus en fin d’année voire des tickets restaurants. Sans même connaitre le montant précis, c’est beaucoup plus de ce que touche un entrepreneur (en tout cas au départ). Quant à la sécurité de l’emploi, pas besoin d’en parler. C’est quasiment impossible de licencier quelqu’un en France. Vous êtes embauché ? Hors délocalisation sauvage de votre usine, vous êtes tranquille.

Rémy : Vous êtes dans un bureau, pépère, la paye tombe à la fin du mois. A vous les joies de l’appartement sympa (si vous le pouvez), le chien, les enfants et la vie que « la société » vous a imposée. Elle est pas belle la vie ? 😉

StartUp :
Antoine : Les statistiques sont défavorables. Se lancer dans une expérience entrepreneuriale avec pour seul but de devenir riche, c’est foncer dans le mur. Considérons cette hypothèse : tous les entrepreneurs successfull deviennent Business Angels. Prenons alors le nombre de Business Angels en France sur les 20 dernières années, divisons-le par le nombre de créateurs d’entreprises sur cette période et nous obtenons le taux de réussite de l’objectif « Entreprendre pour devenir riche ». Même les plus optimistes pâliront devant ce taux. Si on entreprend c’est pour être libres (cf. point E.), l’argent est une des composantes de cette liberté mais certainement pas la seule.

Rémy : On appelle ça le coup de poker, ça passe ou ça casse pour chaque boite que vous allez lancer. On ne peut pas dire que ce soit « secure », non. Par contre, je ne pense pas, pour ma part, que ce soit forcément un risque inconsidéré. Tout dépend de la façon de se lancer.

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Round 2 : Conditions & Ambiance de travail

Voici un sujet plus léger, assez difficile à rationaliser, mais dont certaines grandes lignes sont aisément identifiables.

Grande entreprise :
Antoine : Si vous avez la chance de bien vous entendre avec vos collaborateurs et ce à 360° (comprendre vos supérieurs, vos subordonnés et vos collègues), alors tout va bien. Une grosse boîte vous apportera même des conforts supplémentaires non négligeables comme une secrétaire et une machine à café. Si vous n’aimez pas vos collaborateurs (ou s’ils ne vous aiment pas), c’est la catastrophe. Quelle que soit votre situation, vous subissez l’ambiance et la culture de l’entreprise, qu’elle vous convienne très bien ou non.

Rémy : Ça peut très bien se passer, c’est vrai. Mais l’inertie est énorme, et rendra vite insupportable la situation si vous aimez que les choses avancent. Il y a la machine à café, c’est vrai, c’est appréciable, l’impression de faire partie d’une équipe. Après, les inconvénients sont aussi là, surtout quand vous travaillez dans un open space bruyant et/ou avec des gens que vous n’appréciez pas.

StartUp :
Antoine : Vous êtes 2, 5 ou 12 dans l’équipe. Votre poids sur les conditions de travail est donc très important, vous prenez part à leur définition dès le début de votre collaboration. De plus, du CEO au stagiaire, vous mangez tous ensemble sur la même table – il y en a probablement qu’une seule dans les bureaux – le même McDo (payé sanstickets restaurant bien sûr).

Rémy : Tout est plus simple, mais attention de ne pas tomber dans le piège du trop simple. On croit, à tort, que c’est facile. Il faut être discipliné et à l’écoute de ce qu’il passe pour éviter de se planter. Question de tempérament peut-être ?

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Round 3 : Stimulation intellectuelle

C’est ici que l’erreur se fait et que l’entrepreneuriat est terriblement idéalisé.

Grande entreprise :
Antoine : Sauf carrière exceptionnelle, vous ne prenez pas part à l’orientation stratégique de votre entreprise en tant qu’entité. Par contre, vous travaillez sur des dossiers à l’échelle de votre entreprise, en termes d’enjeux, de montants et plus globalement d’importance. Point crucial : 90% de votre temps est dédié à ce pourquoi on vousa engagé, vous produisez de la valeur (vous êtes rentable en somme), vous ne faites pas de photocopies (hors stagiaire) puisqu’il existe un service reprographie.

Rémy : Oui, c’est stimulant. Mon passage chez eBay à Londres m’a beaucoup apporté, même si la hiérarchie était pour moi beaucoup trop importante. On apprend beaucoup de choses, on a des responsabilités, c’est intéressant.

StartUp :
Antoine : Stagiaire ou CEO, votre apport sur les problématiques cruciales de l’entreprise est fort et vous orientez le développement de cette dernière avec chacune de vos décisions. Mais c’est là que l’entrepreneuriat est idéalisé,et grandement. Quelle est pour vous la fraction de votre temps allouée à ces tâches hyper stratégiques et stimulantes ? Faible : on en discute, on réfléchit (un peu), on décide. Ensuite on se replonge rapidement dans sa compta/ses relances… Ou on file chez Office Dépôt pour faire des photocopies !

Rémy : Quelle stimulation, c’est énorme ! On doit toucher à tout, apprendre sans cesse, se remettre en question, TOUT, ou presque, repose sur nos frêles épaules. Certes, on ne fait pas toujours de la stratégie, mais qu’est-ce que c’est formateur !

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Round 4 : Pouvoir

Voilà autre sujet qui prête énormément à confusion dans la perception que nous avons souvent de l’entrepreneuriat. Avant de comparer, un petit point lexique. Le pouvoir est conféré par une institution, une structure régulée et organisée. C’est une relation hiérarchique bien définie, bornée et souvent contractualisée. Cette notion est différente de l’autorité qui est une qualité, innée ou non, qu’un individu exprime et exploite. Si une fonction peut conférer une certaine autorité, son application pratique dépend uniquement des caractéristiques de la personne. Ce n’est pas le cas du pouvoir, qui peut malheureusement être entre les mains d’individus n’ayant aucune autorité.

Grande entreprise :
Antoine : Si vous réussissez, là vous avez du pouvoir, du vrai. Pour peu que vous réussissiez très bien, vous en avez beaucoup et sur beaucoup de monde.

Rémy : Le pouvoir est entre les mains de très peu de personnes, pas toujours de bonnes en plus. De plus, ce n’est pas forcément ceux qui sont aux responsabilités qui ont ce pouvoir (les actionnaires et investisseurs font parfois la loi!)

StartUp :
Antoine : Dans les premiers temps, le CEO d’une Start Up a-t-il un quelconque pouvoir ? Absolument aucun. Pas de structure très définie, pas de règles ni de procédures bornant les responsabilités de chacun. Il travaille souvent avec des prestataires dont il est client (et souvent un mauvais payeur ^^) et ce n’est en aucun cas leur patron. L’entrepreneur peut et doit avoir de l’autorité, soit la capacité à donner envie à ses collaborateurs de faire une tâche, et ceci sans le confort d’un organigramme ou d’une plaque « Directeur » sur son bureau. On mentionnera pour une touche d’humour, qu’en tant que seul mandataire légal, le président d’une SAS à possède le pouvoir dela liquider.

Rémy : Sacré débat, et je ne suis absolument pas d’accord avec mon cher Antoine. En startup, vous avez souvent tous les pouvoirs, ou presque. Bien sûr, vous impactez moins de gens, et encore ! Votre but est souvent de changer le monde d’un maximum de personnes. Quand vous voulez faire quelque chose, vous le faites, sans demander l’avis avec 10 hiérarchiques. De plus, une startup peut, dans certains cas rares et précis, devenir une grande entreprise.

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Round 5 : Liberté

Vous le sentiez venir, on y arrive : la liberté.

Grande entreprise :
Antoine : Si on enlève quelques situations très particulières où de grands hommes/femmes ont réussi à rester en position de force capitalistiquement dans la grande entreprise qu’ils dirigent (pour les Français on peut citer M. Arnault, M. Niel et quelques autres), les grandes structures prennent uniquement des décisions collégiales. Cadre ou pas cadre, vous prendrez toujours votre mois de vacances en août et pas en février, vous ne déciderez jamais vous-même de votre rémunération… Mais vous aurez toujours la liberté de ne pas travailler un dimanche.

Rémy : Evidemment, pour la liberté, on repassera, pas besoin de m’étendre sur le sujet. Vous n’en avez aucune ou presque 😉

StartUp :
Antoine : Libre de vous planter, de travailler pieds nus dans vos bureaux, de faire un Bad Buzz sur votre page Facebook… Libre de prendre n’importe quelle décision que vous et vous seul jugez bonne. Côté mauvaises nouvelles, on notera l’aliénation totale vis-à-vis du projet, la répercussion immédiate de l’échec ou de succès de l’entreprise sur votre personne et surtout les quelques minutes avant de vous endormir où vous aimeriez vraiment pouvoir penser à autre chose qu’à votre mauvais taux de conversion Google AdWords (heureusement, il est excellent ^^).

Rémy : Liberté dans les bons et les mauvais moments, en tout cas, au départ. Cette liberté peut vite est un peu plus restreinte si vous faites entrer du monde dans le capital, bien entendu. Quoi qu’il soit, ça reste beaucoup plus souple à ce sujet que dans une grande boite.

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Alors, qui est la vainqueur d’après vous ? Dites-le nous en commentaire !

Allez, bonne chance !

Antoine B. et Rémy !

PS : vous avez aimé cet article et vous aimez encore les Start Up? Nous aussi ! Commentez 😉