La France n’a aucun avenir
Ce pays est foutu
Aucune chance de réussir ici
Tu seras détruit avant même de commencer
Les taxes et l’administration te tueront en 2 semaines
Tout est trop cher !
Bla bla bla
Je suis heureux d’accueillir Romain Laventure pour cet article. J’en ai moi aussi marre de tout ce French bashing ridicule, et je voulais que nous mettions les choses aux points !
Il était une fois des français qui croyaient aux histoires de conte de fées, au pays merveilleux où on peut entreprendre facilement et sans taxes, dans un royaume fort fort lointain.
Trop compliqué d’entreprendre, trop de charges, trop de taxes, une comptabilité trop compliquée, aucune aide, un système inadapté, des banques frileuses… Mais que fait Robin des Bois ? Autant aller dans ce royaume fort fort lointain.
(Rappel : les 10 bonnes raisons de créer son entreprise)
Tout n’est pas parfait, certes !
Alors oui, tout n’est pas parfait. On est bien d’accord. Même Xavier Niel le dit (que ce n’est pas parfait) : http://objectifaquitaine.latribune.fr/business/2015-09-18/xavier-niel-plus-simple-d-entreprendre-en-france-qu-aux-etats-unis.html
Pourtant à s’y pencher de plus près…
Commençons pour les sujets qui fâchent. Comme ça, après, on ne pourra voir que des points positifs. La position voulue du verre à moitié plein.
D’après les nombreux détracteurs, la France serait ceci :
- Hasardeuse complexité pour créer sa société : statuts, Cerfa… trop de papiers
- Trop de taxes
- Aucune aide publique
- Un système comptable trop complexe
- Un système inadapté aux PME
- Des banques totalement hors sujet
- Trop compliqué et trop couteux pour recruter et licencier
Mais ça c’était sans compter l’intervention de Marraine la Bonne Fée…
Passons donc aux choses sérieuses
Voilà pourquoi, pour Rémy et moi-même, la France est un paradis pour entrepreneur.
Accrochez-vous, on est parti.
Un écosystème qui n’existe que dans quelques pays
Près de 1000 incubateurs. 1000. Et pour tous les goûts. Tourisme, technologique… Et cela sur tout le territoire français !
Du portage salarial ? Par centaine.
Quand on voit également ce que l’état et Xavier Niel mettent en place en plein Paris avec le plus grand incubateur du monde plus les initiatives « French tech » dans tous le pays, whaou !
Des réseaux d’accompagnement hors du commun
Des réseaux privés d’aide, d’accompagnement et de financement (France Active, Réseau Entreprendre, ADIE, Initiative France, et bientôt le MSB ^^…), présents dans chaque département.
Des prêts à taux 0, des prêts d’honneur, des fonds privés spécialisés dans les TPE-PME… Il suffit simplement de les solliciter.
Et le plus grand drame ? Leurs services sont souvent gratuits.
La BPI, un sacré outil pour les entreprises !
Un autre réseau ? L’Etat français en a même fait une banque. UNE BANQUE. Son petit nom ?
BPI France, pour Banque Publique d’Investissement, qui inonde le marché de prêt à taux préférentiel, d’aides diverses et d’investissements par million dans différentes sociétés à travers l’ensemble du territoire. Comme quoi, il ne faut pas toujours être à Paris.
Des aides publiques par centaines
Des envies de croissance dans des pays étrangers ? La mission économique des ambassades de France, Ubifrance, vous accompagne et est présent dans l’ensemble des pays où nous avons des ambassades.
Mais parlons aussi des réseaux publics : les chambres de commerce, les chambres des métiers. Des professionnels qui n’attendent qu’une chose, c’est que vous passiez leur porte.
Et pour ceux qui veulent de l’accompagnement ultra-privilégié, les avocats et comptables spécialisés répondent présents.
Et Marraine la Bonne Fée vous a réservé quelques surprises : des zones avec peu de charges sociales, sans impôts sur les sociétés, sans CET… (ZRR, ZRU, Zone franche…).
On ne reproche à ces aides qu’une chose : il y en a trop et on est parfois perdu !
Un système social sans commune mesure
Sécurité Sociale, retraite… les temps sont durs dans de nombreux pays. Ne nous plaignons pas trop, en dépit des nombreuses réformes annoncées, nous avons quand même l’un des systèmes les plus confortables du monde.
J’entends par là des gens qui disent « oui mais le RSI ? ». Le RSI a toujours existé, mais pas forcément sous ce nom.
Bien que nous ne soyons pas favorables à ce régime (certes moins cher que la Sécu, mais on sait pourquoi aussi…), il existe des structures de sociétés qui permettent de rester au régime général, même si l’on est seul. Au moins, celui-là, on sait comment il fonctionne.
De plus, des efforts sont en cours de ce côté, avec par exemple, le fait dé réintégrer leur plateforme téléphonique en interne (ils avaient sous-traités de la pire des façons ce service).
Le statut de micro-entrepreneur, rare !
Et encore mieux, pour ceux qui veulent tester le marché avant de se lancer, vous pouvez créer une Auto-Entreprise ! Des charges uniquement sur le chiffre d’affaires réalisés. Pas de CA ? Pas de charges.
Coût d’installation : zéro. Coût de comptabilité : zéro. ZERO on vous dit.
A ce qui veulent se lancer sans risque, c’est quand même le bon plan, non ? (on vous explique les différents statuts d’entreprise ici)
Et le pôle emploi !
Et on a gardé le meilleur pour la fin : vous pouvez entreprendre en étant rémunéré par les aides au chômage.
Mais aussi entreprendre en ayant des exonérations de charges, un capital chômage versé pour amorcer votre activité, un contrat d’appui… (ACCRE, NACRE, ARCE).
Quelques preuves
Il n’en fallait pas plus pour que notre pays fasse l’objet d’éloges de la part de grands industriels américains (si, si) : à lire et à relire pour ceux qui douteraient encore ici : http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/021372024306-quand-des-patrons-americains-defendent-la-france-devant-fabius-1161324.php#.
Et juste pour le plaisir « Beaucoup de critiques sur la France sont injustes », dixit Leonard Levie, PDG d’American Industrial Acquisition Corporation.
A ceux qui critiquent la France et sa complexité, nous répondons : HAHAHA.
#Bisous
Rendons à César ce qui lui appartient :
« Beaucoup de critiques sur la France sont injustes » Les Echos
« Royaume fort fort lointain » et diverses autres insinuations :
Dreamworks SKG et The Walt Disney Company.
Le constat est posé depuis longtemps : paradis pour creer sa boite ,beaucoup d’aides et d’investissement publiques et peu de charges en lancement . Par contre une boite en forte croissance a beaucoup de mal à lever plusieurs millions faute d’investisseurs ( c’est pour ça que beaucoup vont dans la valley ) et les boites sur les gros marchés et/ou de plus de 50 salariés souffrent d’un gros probleme de competivité/prix
Hello Antoine,
merci pour ton retour 😉
J’espère te voir au débat !
C’est un peu tôt mais je vais essayer 🙂
Pour ceux qui souhaite être indépendant sans passer par le satut auto-entrepreneur, il existe les coopératives d’activités emploi qui permet d’avoir le statut d’entrepreneur salarié.
j’en parle dans cet article : http://cedric-debacq.fr/rsi-travailleur-independant/
Et je m’incruste dans ce débat si vous avez des questions au sujet de ce statut 🙂
Mais créer et ouvrir « sa boîte » a toujours été facile en France. C’était même plus facile à l’époque de la patente et du régime sociale pas obligatoire, de la fiscalité sans tva.
Ce fut un peu plus ardu lorsque un génial fonctionnaire a eu cette idée bizarre de taxer les immobilisations (taxe professionnelle), supprimant de fait la patente. Un peu avant, un autre avait imposé la tva.
En 1981, c’est le régime social obligatoire… Les « indépendants » ayant choisis 30 ans avant de ne pas y souscrire, mais qui leur est imposé finalement.
On connaît la réforme du RSI et sa déconfiture…
Tout ceci pour ce constat simple : 1 entreprise créé sur 5 passe le cap de la première année, très peu atteignent les dix ans d’existence.
Crée est donc facile, même sans BPI ou autres… Ce qui est une épreuve de force chez nous c’est travailler sereinement dans sa boîte pendant au moins 20 ans.
Et ça, par contre, c’est plus facile ailleurs (partout).
Raymond, artisan depuis 30 ans (dur combat).